ALGÉRIE – Le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane, s’est présenté hier, jeudi 19 octobre, devant le Conseil de la nation pour répondre aux questions des sénateurs à propos de la Déclaration de politique générale du Gouvernement (DPGG 2023).
Les débats ont porté sur plusieurs questions d’ordre politique, social et économique. Il a été notamment question de la préservation du pouvoir d’achat du citoyen algérien, des mesures à adopter pour garantir la stabilité des prix, de la reprise des importations, de la politique d’investissements, des salaires, de l’emploi, etc.
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Voici donc les points principaux à retenir de la Déclaration de politique générale du Gouvernement, en ce qui concerne le volet économique.
Prix des produits de large consommation : Benabderrahmane annonce l’instauration d’une mesure radicale
Assez logiquement, le dossier de la préservation du pouvoir d’achat et de la maîtrise des prix des produits de large consommation a occupé une place importante dans les questions que les membres du Conseil de la nation ont soumise au Premier ministre.
En ce qui concerne la préservation du pouvoir d’achat, A. Benabderrahmane a indiqué que cela se manifeste dans l’augmentation du montant des transferts sociaux directs qui devrait croître de 181 milliards de DA en 2023 pour atteindre 2895 milliards de DA.
Ce montant qui représente près de 20 % du budget de l’État sera destiné, explique le 1er ministre, « à la subvention des produits laitiers, des céréales, de l’huile et du sucre ; au raccordement en électricité, en gaz et en eau et à la subvention des programmes de logement ».
S’agissant de la stabilisation des prix des produits de large consommation, A. Benabderrahmane a annoncé qu’une nouvelle mesure qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la spéculation illégale entrera prochainement en vigueur. Il s’agira de « fixer les marges bénéficiaires des céréales durant les différentes étapes de production et de distribution, en gros et en détail. »
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Outre cela, parmi les autres mesures qui visent à préserver le pouvoir d’achat du citoyen algérien, le 1er ministre a cité : l’augmentation des salaires des fonctionnaires et la revalorisation des pensions de retraite ; la révision du barème de l’IRG pour toutes les catégories de salariés, l’exonération de l’IRG des travailleurs qui touchent moins de 30 000 DA/mois.
L’année économique de l’Algérie en chiffres (DPGG 2023)
Du reste, lors de la présentation de la Déclaration de politique générale de gouvernement devant les sénateurs, Aïmene Benabderrahmane a dressé le bilan de l’année économique de l’Algérie. Voici les chiffres clés que le Premier ministre a donnés :
- croissance économique : +5,3 %
- inflation : +9,5 % (7 premiers mois)
- PIB hors hydrocarbures : +4,9 %
- exportations de biens : 52,8 milliards USD (baisse)
- importation de biens : 41,5 milliards USD (hausse)
- réserves de change : 85 milliards USD
- exportation des hydrocarbures : 38 milliards USD (fin septembre)
- investissements étrangers : 103 projets (29 IDE, 50 en partenariat avec des opérateurs algériens)
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Ainsi, bien que le bilan chiffré soit globalement positif, vu le contexte international incertain, la forte inflation et la faible valeur du dinar continuent de représenter un sérieux écueil pour l’économie nationale. En témoigne la hausse générale des prix couplée à la hausse de la facture des importations.