C’est une année de l’espérance et du changement vers le mieux et, osons le dire sans la moindre appréhension, de beaucoup de bonnes nouvelles pour les Algériens. Ainsi doit-on qualifier 2017 qui s’annonce porteuse d’une série d’événements, heureux pour certains, passionnants pour d’autres.
N’en déplaise aux adeptes du pessimisme qui découvriront, à leurs dépens, tout le tort de leurs calculs défaitistes, 2017 sera l’année de la promotion des acquis démocratiques et de la consolidation de l’État de droit, de la dynamisation de l’activité économique à un niveau multisectoriel, de satisfaction et de prise en charge des attentes et des aspirations des larges franges de la société. Au plan politique, l’événement phare prévu cette année a trait assurément aux prochaines élections législatives, objet d’un intérêt sans précédant de la majeure partie, sinon de la quasi totalité des formations de l’échiquier national ayant, dans leur ensemble, entériné la décision de se porter en lice. Un engouement qui certifie d’ores et déjà du caractère déterminant en termes d’affirmation et de l’ancrage démocratique en Algérie. Le garant en la matière est bel et bien la nouvelle loi fondamentale où sont inclus des amendements novateurs obéissant à l’idée de renforcer la crédibilité et la transparence des élections à venir, à commencer par les prochaines législatives qui devraient intervenir durant ce premier semestre. La création en vertu de la nouvelle Constitution de la Haute instance indépendante de surveillances des élections (HIISE) aura été indubitablement l’un des ces amendements les plus convaincants de la probité du prochains rendez- vous des urnes. D’où d’ailleurs cette précipitation de la classe politique à annoncer sa participation, avec, à l’appui, des ambitions tout aussi affirmées les unes que les autres de peser dans les prochaines institutions de représentation, qu’elles soient au niveau local ou national. Les législatives interviennent, en outre, dans une phase de maturité de la majeure partie de la classe politique dans sa façon de saisir parfaitement les enjeux internes et externes du pays. Ce qui permet d’espérer une campagne électorale où les intervenions des uns et des autres seront à la hauteur des vraies attentes des Algériens en termes de stabilité et d’amélioration de leur vécu dont ils escomptent des propositions concrètes et ne manquant pas de réalisme des prochains candidats en lice. La bataille à venir entre tous ces derniers sera certainement rude, mais assurément passionnante, à suivre de près, dans le sillage de cet important événement politique à venir, les prochaines élections législatives.
Économie : 2017 ou l’année de la diversification
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, n’a jamais cessé de répéter cet engagement solennel des hautes autorités de l’État quant à faire de cette nouvelle année 2017 l’année d’une consécration autrement plus affirmée du nouveau modèle économique, axé sur la diversification de l’économie voulue libérée de son indépendance aux hydrocarbures. Ce n’est pas là un simple slogan, loin s’en faut ! Mais toute une stratégie au cœur des préoccupations de l’État qui n’a pas lésiné à mettre les moyens nécessaires, notamment en financement, pour réaliser cet objectif, et ce en dépit de l’amenuisement de la finance publique provoqué par la conjoncture que l’on sait. En chiffres, ce ne sont pas mois de 11.400 milliards de dinars qui seront accordés durant cette année à titre de crédits aux entreprises, comme l’a si bien signifié M. Sellal, mercredi passé, durant son intervention sur les plateaux de la télévision nationale. Il a aussi fait part, à la même occasion, de prévisions très optimistes en termes de taux de croissance avoisinant les 4% attendus cette même année 2017. Optimistes et rassurantes sont aussi les prévisions du Premier ministre en rapport avec l’évolution du PIB devant dépasser les 19.000 milliards de dinars en 2017, pour augmenter encore plus en 2018 et osciller à la barre de 21.000 milliards de dinars. En tenant compte des ces données chiffrées, le Premier ministre, qui a été d’ailleurs si clair dans ses propos, était donc très à l’aise d’affirmer et de réaffirmer lors de son passage à la télévision que l’année 2017 ne connaîtra aucun problème socioéconomique. «Il ne sera pas question d’austérité, mais de rationalisation des dépenses, tant l’objectif est de parvenir à une économie émergente en 2017», appuie encore M. Sellal. Il annonce, dans cette optique, l’événement économique phare de cette année, à savoir la 20e réunion de la tripartie, cette concertation qui réunir, le mois de mars prochain, le gouvernement, la centrale syndicale et le patronat. Au menu de cette importante réunion, il est substantiellement question des mécanismes devant accélérer l’objectif de consacrer, sans trop tarder, sur le terrain cette nouvelle orientation économique prônée par les pouvoirs publics. Cette 20e réunion de la tripartie aura sans doute à se solder par d’importantes décisions en matière de lutte contre la bureaucratie, de la résolution des différentes contraintes empêchant jusque-là l’Algérie de connaître son véritable essor économique — en dépit d’une volonté politique manifeste affichée dans ce domaine —, mais aussi en termes d’implication du système bancaire à même d’optimiser au mieux sa contribution pour la même finalité. En tout état de cause, les pouvoirs publics, qui s’assignent le défi de relever la compétitivité économique du pays, disposent de nombreux atouts à même de transformer cette ambition en réalité. En premier lieu, il est question de l’atout de la stabilité qui consolide l’attractivité de l’Algérie vis-vis de ses différents partenaires étrangers qui sont nombreux à vouloir s’inscrire dans la nouvelle dynamique économique du pays. Le second atout, ne manquant pas d’importance, traduit ce potentiel énorme dont dispose le pays dans différents domaines et qui demeure jusque-là peu ou non encore exploité. D’autre part, et pour revenir aux bonnes nouvelles de cette année 2017 qui sont en rapport direct avec les préoccupations des Algériens, on peut citer, entre autres, l’achèvement dans sa totalité du programme AADL 1, qui fera sans doute beaucoup d’heureux, en sus d’une dynamisation dans la gestion du second programme du même genre. On peut évoquer aussi la stabilisation des prix des produits de base, qui ne connaîtront aucun changement, comme cela a été promis par le Premier ministre, qui fait part aussi d’un montant de 1.630 milliards de dinars de transfert sociaux, prévu cette année.