Le premier forum économique Algérie-France, organisé jeudi dernier, par la Chambre algérienne du commerce et de l’industrie en France (CACI France) en collaboration avec le FCE, à l’Institut du Monde Arabe à Paris, s’est inscrit, selon le Président de la CACI France, Kaci Ait Yala, « dans la dynamique de refondation du lien stratégique et des relations économiques privilégiées entre l’Algérie et la France».
Ce premier forum, outre la participation de 400 chefs d’entreprises, professionnels et responsables d’institutions économiques des deux rives, a débouché sur une série de recommandations. C’est ainsi que l’on apprendra que dans le domaine de la coopération agricole, il a été recommandé la création d’un projet d’amélioration et de sauvegarde de races ovines algériennes au travers d’une ferme expérimentale et d’un centre de formation.
Dans celui du numérique, les participants ont insisté sur la nécessité de la mise en place «du Passeport numérique» pour l’économie, et l’urgence d’un appui à la mise en œuvre et à la reconnaissance du label «Made In Algeria» à l’extérieur du marché algérien.
Pour le renforcement du capital humain, il a été recommandé la mise en place d’un catalogue de formation haut de gamme pour l’Algérie et pour la France, particulièrement par l’entremise de la création d’un Campus des Métiers de la Santé, d’un Campus des Métiers de l’Industrie et enfin par la mise en place de Formations ciblées de haut niveau au profit des PME/PMI.
A retenir de cette rencontre, Ali Haddad, Président du FCE a indiqué que : «Le Forum des chefs d’entreprises est disposé à accompagner les entreprises françaises sur le marché algérien pour leur éviter « les embuches bureaucratique et rendre viable et simple » la règle 51/49, régissant l’investissement étranger en Algérie ».
De son côté, Mohamed Laid Benamor, Président de la Chambre Algérienne de Commerce et d’Industrie (CACI Algérie), a assuré, que l’Algérie allait « réussir sa diversification économique et sa réindustrialisation, car ce virage est massivement soutenu par les opérateurs publics et privés».
«La règle 51/49 régissant l’investissement étranger en Algérie est « une contrainte positive » pour un partenariat fiable en vue d’une relation mutuellement bénéfique entre l’Algérie et la France, a indiqué pour sa part le Haut représentant à la coopération industrielle et technologique franco-algérienne, Jean Louis Levet. «La France veut travailler avec l’Algérie pour la conception de projets «concrets » dans tous les domaines, notamment économique, culturel et éducatif», a soutenu le président de l’Institut du Monde Arabe, Jack Lang, soulignant qu’aujourd’hui les liens d’amitié entre les deux pays « sont au rendez-vous ».
Lors de cette rencontre, des «Trophée de l’Excellence » ont été discernés aux chefs d’entreprise algériens qui se sont distingués par la réussite entrepreneuriale. Deux responsables chargés de la promotion de la coopération algéro-française ont été également honorés.
Saou Boudjemâa