Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapest) a entamé hier sa grève de deux jours à laquelle il avait appelé le 24 novembre.
En effet, à son premier jour, le débrayage qui a touché les trois paliers (primaire, moyen et secondaire), a connu une paralysie des lycées où le taux de suivi était de 85%, selon le syndicat.
Ce chiffre nous a été communiqué hier par Nouar Larbi, coordinateur du Cnapest. Contrairement aux lycées, les écoles et les collèges n’ont pas adhéré massivement à ce mouvement où le taux de participation était de 20% dans le primaire et 30% dans le moyen, selon notre interlocuteur.
Le syndicat a réaffirmé sa décision de reprendre son mouvement de protestation après l’échec de la réunion qui a regroupé, avant-hier, son bureau national avec le chef de cabinet du ministère de l’Education, en présence des représentants de la Fonction publique et un représentant de l’Inspection du travail.
Cette rencontre, qui devait être une réunion de réconciliation entre les deux parties, a été couronnée par un «constat d’échec», d’après le syndicat qui s’est montré critique, notamment vis-à-vis des conditions du déroulement de cette réunion qui devait être une rencontre de réconciliation.
«Le bureau relève l’absence des conditions de réconciliation lors de cette réunion», juge le syndicat dans un communiqué rendu public hier.
C’est la raison qui a poussé la tutelle à transformer cette réunion en une séance de travail lors de laquelle il était question d’examiner les points revendicatifs mentionnés dans le préavis de grève déposé le 26 du mois dernier.
Malgré les promesses qui leur ont été données, les représentants du syndicat étaient persistants en refusant de renoncer à l’idée de débrayer.
Avant d’évoquer les promesses données, le syndicat a même souligné que le ministère a insisté sur la nécessité de revenir sur cette décision.
«Les représentants ont demandé de revoir notre décision», lit-on dans le document. La réponse du bureau national était catégorique : «Le bureau ne convoquera pas son conseil national tant que nos revendications ne sont pas satisfaites, la grève est maintenue».
Le représentant du ministère s’est engagé, lors de cette rencontre, à transmettre les points qui ne sont pas des prérogatives de la tutelle aux instances supérieures, et il leur a promis de confier certains textes, qui doivent être clarifiés et relatifs à la loi 02-09, au ministère du travail.
Le Cnapest qui avait réuni son conseil national le 23 novembre a décidé d’investir le terrain de la protestation pour revendiquer une série de points dont les principaux sont l’intégration des corps dit en voie d’extinction, la promotion automatique jusqu’à 2017 des enseignants répondant aux critères requis aux grades de professeurs principal et formateur.
K. A.