Premier jour sans Bouteflika: le ressenti d’une génération qui n’a connu que lui

Premier jour sans Bouteflika: le ressenti d’une génération qui n’a connu que lui

À l’âge de 7, il est sorti manifester sa joie avec sa famille après l’élection de Abdelaziz Bouteflika, à cette époque là le président fraîchement élu a été vu comme l’espoir d’une Algérie nouvelle, souveraine, et sécurisé. A l’age de 27 ans il est sorti manifester contre lui, aujourd’hui jugé d’être la source de tout les problèmes. Deux anecdotes qui représentent le début et la fin et qui résument la confiance accordée puis mal entretenue par Abdelaziz Bouteflika.  

    Aujourd’hui est un jour historique, le président dont le règne a duré deux décennie est enfin l’ex président de la république. Une victoire accomplie après 7 semaine de marches et après une dizaine de manigance non gobées. En cette journée historique, notre rédaction est partie à la pèche d’émotions et d’informations, creusant un peu dans les esprits pour voir ce dont se  rappellent les gens de ce président omniprésent puis « cadre ». Sa carrière de vingt-ans a t-elle laissé une impacte dans  l’esprit de ses gouvernés ou a t-il juste laissé échappé un soupir de soulagement après être terminée? 

     Ces personnes qui  » n’ont rien à voir avec la politique, ont répondu en toute honnêteté à nos questions délivrant ainsi des propos qui représentent leurs réactions suite à la démission: « content, neutre, perplexe, douteux et pleins d’espoir. « Leurs points de vues et souvenirs sur les vingt-ans de règne : « la concorde civile, la régression Économique, les discours à la télé…« Et l’espoir sur l’Algérie nouvelle : « un nouveau président, un être différent, un développement national » 

     Les opinions se mêlent et se démêlent sur l’homme politique, ses bienfaits et méfaits sur l’Algérie, et pendant que certains l’innocentent de la « Aissaba« , d’autres l’accusent de leur avoir donné accès au cercle restreint de la présidence. Pour revenir sur un seul point commun :  » Il aurait pu finir mieux, il est sorti par la porte étroite.« 

   « Au début, la démission de Bouteflika ne m’a rien fait ressentir » Explique Wîam.B enseignante d’informatique à Oran,  » J’étais perplexe et douteuse, mais l’espoir à fini par regagner le dessous. Un nouveau président, s’il répond aux demandes du peuple, pourra rendre l’Algérie un pays meilleur. » 

  R.L et R.DJ  employés dans le domaine du digitale à Alger ont été du même avis, que le nouveau président devra passer l’intérêt du peuple en premier lieu. « Le peuple est devenu plus conscient depuis le 22 février il ne fera pas la même erreur, il fera passer son intérêt avant tout et sera choisir cette fois-ci. » S’est exprimé R.L.  Siham.S une jeune femme de 29 ans ajoute « le départ de Bouteflika preuve que le peuple Algérien est courageux. »

    Et à la demande de qui pourrait remplacer Bouteflika, les visages sont devenus plus sérieux, les yeux levés vers le ciel en signe de réflexion personne n’est venu en TOP OF MIND,  mais appart pour B.S spécialisé dans le domaine du marketing qui n’a pas hésité à donner le nom de qui il voit apte pour être le nouveau locataire d’El Mouaradia: Ahmed Benbitour, homme politique et ancien chef de gouvernement. « Cependant, le peuple ne devrait pas tombé dans l’erreur que le changement est immédiat, nous devrons laisser du temps pour le prochain venu » ajoute S.B

    Cependant, si les reste des interlocuteurs n’arrivaient pas à nommer un nom; à l’unanimité ils ne veulent pas d’anciennes têtes à l’unanimité il veulent rappeler au peuple que c’est lui le héros. 

   « Je n’ai jamais voté mais je voterais pour le nouveau président. » S’exprime Toufik, 22 ans qui n’a pratiquement connu que Bouteflika comme président. Cette personne dont on ne connaît pas encore ni le nom ni l’age, mais qui est tant attendue à déjà la responsabilité de tout un peuple et l’espoir de 40 millions d’Algériens.

M.A.Y