Dix pays de la Méditerranée occidentale ont adopté, hier, au bout de deux jours de travaux, le projet de mise en œuvre de l’initiative pour le développement durable de l’économie bleue en Méditerranée occidentale. Trente et un projets communs liés aux activités maritimes ont été identifiés et seront lancés prochainement. Une première réunion d’évaluation sur l’avancement des projets sera tenue au premier trimestre 2019. Pour mener à bout ces projets, les parties prenantes de cette initiative ont appelé à la création d’un fonds spécial.
Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – C’est fait. L’initiative pour le développement durable de l’économie bleue en Méditerranée occidentale (Ouestmed) a pris forme hier après l’adoption du projet à travers une feuille de route établie lors de la réunion des ministres des dix pays participants.
Dix pays, l’Algérie, la France, l’Italie, la Libye, Malte, le Maroc, la Mauritanie, le Portugal, l’Espagne et la Tunisie, en présence du représentant de la Commission européenne et du secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée, ont réaffirmé leur engagement pour le développement de l’espace marin.
Ces derniers ont réussi à définir six axes prioritaires d’actions communes. Il s’agit des pôles d’activités maritimes, de la biodiversité et la conservation et restauration de l’habitat marin, la consommation et la production durable, le développement de la pêche et de l’aquaculture durable et des communautés côtières, le développement et la mobilité des compétences, la sécurité maritime et la lutte contre la pollution marine. D’ailleurs, selon le SG du ministère de la Pêche français, la mer méditerranéenne est l’une des plus polluées au monde. A elle seule, elle abrite 250 milliards de déchets micro-plastiques et plus de deux tiers du stock de poisson sont surexploités. Ainsi, le directeur de la pêche au ministère de l’Agriculture, Taha Hammouche, a annoncé que 31 projets au total ont été formulés par les parties prenantes. Il a également souligné que ces projets seront lancés prochainement, et qu’il faut trouver d’autres mécanismes de financement, outre les 19 millions d’euros alloués par l’Union européenne pour cette initiative, afin de concrétiser ces projets.
La cagnotte actuelle dédiée à cette initiative s’élève, selon lui, à plus de 300 millions d’euros générés à travers les bailleurs de fonds. Cependant, dit-il, au-delà de ce financement, les parties prenantes ont lancé un appel pour doter l’initiative Ouestmed d’un fonds spécial.
L’Algérie, souligne M. Hammouche, prend part à l’ensemble de ces projets, définis par rapport aux priorités et aux besoins de chaque pays participant ajoutant qu’il s’agit d’un début et que ce ne seront pas les seuls projets qui seront lancés.
M. Hammouche a, également, indiqué qu’une première évaluation de ces projets sera faite au premier trimestre de l’année prochaine pour voir le niveau de leur concrétisation.
La liste des pays prenant part à l’initiative Ouestmed n’est pas close. Les participants ont indiqué que les actions de l’initiative demeurent ouvertes à la participation des autres pays méditerranéens qui partagent les mêmes ambitions.
L’adhésion de nouveaux membres reste, cependant, tributaire de l’accord préalable des membres initiaux.
S. A.