Des spécialistes algériens et leurs homologues brésiliens ont convenu d’étudier, dans le cadre d’un programme scientifique, diverses thématiques médicales liées à la chirurgie cardiovasculaire comme la tétralogie de Fallot, le traitement du canal auriculoventriculaire, le traitement de la communication interventriculaire et interauriculaire chez le jeune enfant.
M. Djamel Ould Abbès n’a pas manqué de se féliciter, dans son allocution inaugurale, de la qualité et de l’exemplarité d’une coopération bilatérale qui relève d’un domaine privilégié, impulsée au plus haut niveau des deux États. Il a indiqué qu’en cette veille de la célébration du 50e anniversaire de son indépendance nationale, il est de la plus haute importance pour notre pays de consacrer son autonomie dans le domaine de la chirurgie cardiovasculaire.
«C’est une option stratégique», a t-il fait remarquer, car elle permet de réduire le flux des malades transférables à l’étranger.
«Des progrès notables ont été enregistrés depuis la signature d’un mémorandum d’entente paraphé par les deux chefs d’Etat, le 13 mai 2005», a encore déclaré le ministre. Cette coopération s’articule autour de deux volets essentiels. Le premier, médical, a permis à des équipes brésiliennes de soigner plus de 120 enfants de faible poids (2,5 kg) qui sont des patients dits délicats.
Le second axe de la coopération est lié à la formation d’équipes pluridisciplinaires algériennes, composées, entre autres, de chirurgiens, d’anesthésistes-réanimateurs, d’agents paramédicaux, de psychologues capables de traiter les pathologies cardiaques.
M. Ould Abbès a saisi l’occasion pour annoncer l’imminente ouverture du futur centre de cardiologie de Draâ Ben Khedda (wilaya de Tizi Ouzou) qui est doté d’une capacité de 240 lits et d’une équipe médicale autonome formée pas des spécialistes brésiliens. Il a indiqué que cet établissement va constituer un modèle et une référence au niveau du continent africain. «L’intérêt que l’on doit prodiguer à la prise en charge de nos malades sur le plan local est primordial dans la mesure où la chirurgie cardiaque est demeurée pourvoyeuse de transferts à l’étranger. C’est un défi qui se doit d’être relevé», a-t-il encore déclaré.
Il souligne le souci de l’Etat en ce qui concerne la prise en charge en matière de soins administrés à la population.
C’est dans ce sens que se déploient ses efforts tant dans le domaine d’une coopération mutuellement avantageuse que dans la poursuite d’une politique visant à consacrer l’ autosuffisance en médicaments. L’Algérie parviendra à subvenir à ses besoins en médicaments produits localement en 2020.
M. Bouraib