Près de 20 ans depuis sa découverte dans les profondeurs de la Méditerranée, une épave de pirate associé à Alger suscite beaucoup d’intérêt, actuellement, de la part des scientifiques, des médias étrangers et sur la toile. Le mystère de ce navire a été révélé, cet été, par le magazine de piraterie Wreckwatch, dédié aux passionnés d’épaves.
En 2005, la société Odyssey Marine Exploration basée en Floride, fait la découverte de ce navire, qui aurait coulé en 1760, dans les eaux internationales entre le Maroc et l’Espagne.
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La découverte d’une épave pirate rappelle une histoire oubliée d’Alger
À cette époque, l’entreprise spécialisée dans la recherche et l’exploitation d’épaves, découvre un vaisseau intriguant d’environ 14 mètres dans les profondeurs de la Méditerranée. Une retrouvaille gardée secrète pendant près de 20 ans, notamment jusqu’à l’apparition d’un article du numéro d’été 2024, du magazine Wreckwatch.
En effet, la découverte de ce bateau ouvre une fenêtre sur une époque fascinante où les pirates font leurs lois dans cette région de la Méditerranée. Selon le rédacteur en chef de ce magazine, en l’occurrence Sean Kingsley, cette découverte a été faite en cherchant un navire anglais coulé en 1694.
L’épave a été « ridiculement surarmée » par rapport à sa taille. Lors de sa fouille, des mousquets, quatre grands canons et dix pivotants ont été découverts à bord. Les chercheurs ont aussi mis la main sur une poterie de l’époque ottomane.
Première épave pirate associée à Alger
Selon les scientifiques, la découverte d’armes lourdes et son contenu cosmopolite sont autant d’indices qui suggèrent qu’il s’agissait d’un bateau pirate. Encore, l’essentiel de la poterie retrouvée sur l’épave a été directement associée à Alger, capitale des corsaires durant les XVIIe et XVIIIe siècles. En effet, cette poterie a été liée aux fours d’excavés de sa place des martyrs.
À cette époque, Alger servait de base pour les pirates originaires de l’Afrique du Nord, connus et redoutés pour leurs raids audacieux contre les navires venant d’Europe. Selon Sean Kingsley, les corsaires d’Alger étaient moins célèbres que les pirates des Caraïbes, ils se sont tournés vers la piraterie bien plus tôt. L’un des plus célèbres parmi eux fut sans doute Khayr ad-Din Barberousse.
Selon le magazine, cette retrouvaille est une première. Jusqu’à présent, aucune épave de bateau algérois de cette époque n’a été découverte. La même source précise aussi que le tiers inférieur de l’épave a survécu et il est probable que le reste de la longueur de ce bateau soit intact sous le sable.
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