Première usine d’assemblage MAZ en Algérie : la Biélorussie officialise l’intérêt !

Première usine d’assemblage MAZ en Algérie : la Biélorussie officialise l’intérêt !

C’est à Minsk, au cœur d’un printemps diplomatique et économique dense, que s’est tenue une réunion décisive entre l’Algérie et la Biélorussie. À l’issue de cette rencontre, une annonce a retenu l’attention. Le constructeur biélorusse MAZ envisage de lancer une usine d’assemblage de véhicules en Algérie. Une initiative portée par une volonté partagée de diversification économique et industrielle.

Avec un commerce bilatéral qui a été multiplié par seize en un an, atteignant désormais 50 millions de dollars, l’heure semble venue pour les deux pays de passer à une nouvelle étape. Celle de la production conjointe et de l’implantation industrielle. L’Algérie pourrait ainsi devenir la nouvelle plaque tournante régionale des camions MAZ, avec tout ce que cela implique en termes de transfert de savoir-faire, de création d’emplois et de montée en gamme technologique.

MAZ veut implanter une usine d’assemblage de poids lourds en Algérie

L’idée d’un site de montage des véhicules MAZ en Algérie ne relève plus du simple projet. C’est aujourd’hui un scénario à l’étude, discuté au plus haut niveau lors de la réunion de la commission mixte algéro-biélorusse sur la coopération économique, scientifique et technologique.

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Artur Karpovich, ministre biélorusse de la Régulation antimonopole et du Commerce, a déclaré à la presse que « l’organisation d’une production en assemblage de véhicules MAZ en Algérie a été au cœur de nos discussions. Ces projets suscitent un véritable intérêt de la part de nos partenaires algériens ».

Réunion de la commission mixte algéro-biélorusse sur la coopération économique, scientifique et technologique.

Le ministre a également mentionné la possibilité de relancer localement la production de tracteurs MTZ et de chargeuses BeAZ, deux marques biélorusses déjà connues en Algérie pour leur robustesse dans les secteurs agricoles et des travaux publics.

Algérie – Biélorussie : vers un partenariat gagnant-gagnant

Jusqu’ici, les échanges commerciaux entre les deux pays avaient surtout consisté en des exportations biélorusses vers l’Algérie. Notamment, les équipements industriels, les denrées alimentaires et la poudre de lait. Mais cette dynamique devrait bientôt évoluer.

La Biélorussie a exprimé sa volonté d’acheter à son tour des produits algériens. Y compris de l’électronique et des produits agroalimentaires. Le partenariat est donc appelé à devenir plus équilibré. Avec un échange croisé de biens, de technologies et de services. Parmi les autres pistes de collaboration évoquées :

  • Accueil de jeunes Algériens en Biélorussie pour des séjours dès cet été ;
  • Projets de vols directs entre les deux pays ;
  • Présentation des opportunités d’investissement dans la biotechnologie, notamment via la Belarusian National Biotechnology Corporation ;

L’agriculture en toile de fond : les tracteurs MTZ toujours prisés en Algérie

Pour Youcef Cherfa, ministre algérien de l’Agriculture et du Développement rural, cette coopération va bien au-delà de l’industrie automobile. Il rappelle que « l’Algérie a toujours été intéressée par les machines agricoles biélorusses, en particulier les tracteurs ».

Lors de cette visite à Minsk, les délégations ont intégré plusieurs sites industriels, dont ceux de MAZ, MTZ et AMKODOR, à leur programme, affirmant ainsi leur volonté d’ancrer la coopération dans du concret et du durable.

Youcef Cherfa, ministre algérien de l’Agriculture et du Développement rural & Artur Karpovich, ministre biélorusse de la Régulation antimonopole et du Commerce.

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Cherfa s’est montré confiant : « Je suis convaincu que notre partenariat sera fructueux dans différents domaines, notamment l’économie, le commerce et la science », soulignant que cette réunion n’est que « le début d’un processus ».

En somme, si le projet d’implantation de MAZ en Algérie suscite beaucoup d’intérêt. Il reste conditionné à une série de négociations techniques, juridiques et économiques.