Ayant déjà pris position contre le panel de dialogue dirigé par Karim Younès, l’assimilant à une initiative du pouvoir, les partis signataires du Pacte de l’alternative démocratique (FFS, RCD, PT, PST, MDS, UCP, PLD et la Laddh) poursuivent la préparation de la convention nationale qui aura lieu le 31 août.
Karim Aimeur – Alger (Le Soir) – Les responsables des sept partis de la mouvance démocratique et de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (Laddh) vont se réunir demain mardi au siège du Parti pour la laïcité et la démocratie (PLD), pour accélérer les préparatifs de cet évènement politique qui intervient à la veille de la rentrée sociale.
Selon des sources, la réunion sera consacrée à l’examen de la situation politique du pays à la lumière du dernier discours du chef de l’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah qui avait insisté sur l’organisation de l’élection présidentielle. Aussi, afin de lancer officiellement la préparation de la convention du pacte politique pour une véritable transition démocratique du 31 août, deux commissions préparatoires seront installées. Il s’agit de la commission politique et de la commission technique.
Une demande d’autorisation pour la tenue de la convention sera introduite par la suite au niveau de l’administration. Les partis de l’alternative démocratique souhaitent organiser la rencontre à l’hôtel Riadh de Sidi Fredj et espèrent que l’administration ne leur posera pas de problème. Selon nos sources, plusieurs personnalités ont donné leur accord pour participer à la convention. L’on cite, entre autres, Djamel Zenati, le professeur Brouri et l’avocat Mokrane Aït Larbi.
Parmi ces personnalités, certaines ont été conviées à faire partie du panel de dialogue conduit par Karim Younès. C’est le cas de Brouri et de Mokrane Aït Larbi qui avaient décliné l’offre.
Ce dernier avait expliqué qu’il ne participerait à aucun dialogue rejeté par la révolution pacifique.
Il a affirmé qu’aucun dialogue, quels que soient ses objectifs et sa composante, ne peut aboutir, avant la prise par le pouvoir de mesures d’apaisement tangibles, et des garanties suffisantes de respect des droits et des libertés. Les signataires du Pacte pour l’alternative démocratique avaient déjà rejeté le dialogue proposé par le pouvoir, estimant qu’aucune initiative politique de quelque nature qu’elle soit et aucun dialogue politique ne sont viables sans la satisfaction de certaines exigences.
Il s’agit de la libération des détenus politiques et d’opinion, l’ouverture des champs politique et médiatique, la levée immédiate du dispositif répressif, de l’instrumentalisation de la justice ainsi que le départ du régime et de ses symboles.
Ils ont appelé les forces patriotiques, démocratiques et sociales, « qui aspirent à faire valoir les revendications légitimes du peuple algérien, et faire aboutir ses exigences révolutionnaires, à s’inscrire activement dans notre effort à entretenir l’espoir et à imposer une alternative démocratique ».
K. A.