Près de 100 tentatives d’infiltration repoussées par l’armée: Les artifices de Daesh aux frontières est

Près de 100 tentatives d’infiltration repoussées par l’armée: Les artifices de Daesh aux frontières est

Il y a quelques jours l’armée a intercepté des Libyens avec des armes, les terroristes arrivent par les frontières maliennes et sollicitent des conducteurs clandestins.

Pour percer l’hermétique maillage de l’armée aux frontières est du pays, les éléments de l’organisation criminelle Daesh ne tarissent pas d’idées. Selon des sources sécuritaires, les terroristes ont recours à des voitures avec de faux numéros d’immatriculation tunisiens ou algériens. Ainsi, les unités de l’armée opérationnelles aux frontières ont mis en échec près de 100 tentatives d’entrée de ces éléments criminels sur le territoire national.

Il y a quelques jours l’armée a intercepté des Libyens avec des armes, les terroristes arrivent par les frontières maliennes, ils sollicitent des conducteurs clandestins. En plus d’un maillage des frontières, l’ANP prend l’initiative de s’attaquer aux dernières poches terroristes. Elle adopte alors une nouvelle approche de lutte qui consiste à anticiper pour contrecarrer toutes les actions criminelles. Chaque renseignement est passé au crible et soigneusement exploité. C’est ainsi d’ailleurs qu’un dangereux terroriste a été éliminé jeudi dernier à Skikda. Il s’agissait de l’émir de Daesh dans cette région répondant au nom de Habache Sadek alias Abou Doudjana, avec l’un de ses accompagnateurs Ben Aldjia alias Abderahman. Les deux criminels ont été signalés par la population aux services de sécurité avant d’être abattus à Oued Zhour. Une zone tampon entre El Milia à l’ouest de la wilaya de Jijel et Collo à l’est de Skikda, connue pour ses massifs montagneux complexes, ses nombreuses caches et sa dense végétation. C’est ce qui explique également les innombrables prises d’ armes et saisies de marchandise quasi quotidiennes aux frontières qui subissent un véritable rush de terroristes et de contrebandiers de tous genres. Les défaites cuisantes subies par les groupes terroristes de Daesh et d’Al Nosra en Syrie les obligent à fuir vers des lieux sûrs. La Libye sous l’emprise des milices armées sans Etat ni armée régulière est le pays le plus indiqué pour servir de lieu de repli et de ressourcement pour les terroristes. C’est à partir de la Libye que les mercenaires lancent des assauts notamment sur les pays du Maghreb.

Ce n’est pas sans raison que l’ONU a averti que l’organisation terroriste autoproclamée Etat islamique (EI/Daesh) constitue toujours une «menace grave» en cherchant à se diversifier, face à la pression militaire exercée sur ce groupe et d’autres entités terroristes «associées» en Irak et en Syrie. «L’Etat islamique (EI) et ses alliés continuent de subir d’importants revers militaires, mettant à rude épreuve leur capacité à garder le contrôle des territoires, à obtenir des fonds ou à maintenir des structures gouvernementales», a déclaré le secrétaire général adjoint aux affaires politiques, Jeffrey Feltman, lors d’un exposé jeudi devant les membres du Conseil de sécurité de l’ONU. «L’EI s’efforce de s’adapter à la nouvelle réalité, intensifiant ses levées d’impôts’ et d’extorsion pour compenser ses pertes de revenus tirés de la vente de pétrole», a-t-il expliqué. Ce faisant, M.Feltman a regretté que la coopération internationale contre le terrorisme ne soit toujours pas à la hauteur du danger posé par l’EI, organisation en perpétuelle évolution.

Un aveu de taille. L’Algérie a toujours milité dans ce sens en vue de sensibiliser la communauté internationale sur la nécessaire collaboration. Outre des mesures militaires, sécuritaires et d’application des lois, des «actions préventives» sur les causes profondes de l’extrémisme violent sont nécessaires. C’est d’autant plus nécessaire à l’heure où l’EI maintient sa présence dans le cyberespace, en s’appuyant sur des groupes fermés, des systèmes de messagerie cryptés et le «Web caché» pour recruter et disséminer sa propagande.