Près de 3000 migrants morts en six mois : Le drame humain en Méditerranée

Près de 3000 migrants morts en six mois : Le drame humain en Méditerranée

Le cauchemar des migrants n’en finit décidément pas. La comptabilité macabre s’étire à mesure que s’égrènent les jours, les mois et les années. Prés de trois mille personnes, dont des femmes et des enfants, ont péri depuis le début de l’année dans les profondeurs de  la Méditerranée.

C’est le nombre effarant que vient de révéler à Genève l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Ils sont environ 2.900 migrants ayant péri en Méditerranée au cours du premier semestre 2016. C’est le bilan le plus meurtrier jamais enregistré jusque là souligne l’organisation.



On y apprend ainsi que le nombre de décès en mer a presque «doublé» par rapport aux six premiers mois de l’an dernier où 1.838 migrants avaient péri ou avaient été portés disparus. En 2014, l’organisation avait recensé 743 morts durant les premiers six mois de l’année.

«L’Europe a fait un remarquable travail, des milliers de vies ont été sauvées rien que cette année. Mais près de 3.000 personnes sont mortes», a commenté le porte-parole de l’OIM, Joel Millman. Cette

situation, a-t-il dit, signifie que «l’Europe n’entreprend pas tout ce qu’il est possible de faire».

Le plus grave est à venir…

Il a affirmé que le nombre de candidats à l’exil risque d’augmenter alors que la situation en Libye, en Syrie et dans d’autres pays touchés par la guerre n’était pas près de s’améliorer.

Durant les six premiers mois de l’année, quelque 225.665 migrants ont atteint les côtes italiennes, grecques, chypriotes ou espagnoles. L’année dernière à la même période, l’OIM dénombrait 146.000 arrivées par la mer.

D’autre part, les retours volontaires de migrants dans leur pays ont largement augmenté en 2015, a relevé l’Organisation qui a indiqué avoir assisté en ce sens près de 70.000 personnes, soit un chiffre en

hausse de 60% par rapport à l’année précédente.

Ces personnes ont été relocalisées «de manière sûre» dans 97 pays d’accueil ou de transit vers 156 pays, selon un rapport dévoilé par l’OIM à Genève, lequel précise qu’un peu moins d’un tiers des retours concernent des femmes et un quart sont des enfants.

Pour autant le phénomène de l’immigration clandestine ou forcée dans le cas des libyens, syriens et subsahariens,  est de plus en plus préoccupant. La persistance des zones de tensions dans ces régions évidemment entretenus par l’Occident laissent penser, hélas, que la situation risque encore de s’empirer d’ici à la fin de l’année. Ceci d’autant plus que l’été est une saison propice aux grandes aventures tant la mer est clame.