Une dizaine de partis politiques de la mouvance démocratique, des personnalités et des associations, en tout près de 80 personnes se retrouveront aujourd’hui au siège du RCD, à Alger, pour peaufiner une feuille de route de sortie de crise que vit le pays. Outre les sept partis politiques qui ont assisté à la dernière rencontre organisée à l’initiative du FFS, des personnalités de la mouvance démocratique sont conviées à assister à la réunion.
Parmi elles, Djamel Zenati et Noureddine Benissad, président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme. Des partis politiques, à savoir le FFS, le RCD, le PT, le PST, le MDS, l’UCP et le PLD, seront représentés pour la première fois par leurs chefs respectifs (en dehors du PT qui va être représenté par Ramdane Taâzibt, actuel coordinateur). Ce qui dénote l’importance de cette rencontre qui s’articulera essentiellement autour de la “transition politique”. Il ne s’agit donc pas de discuter autour de l’élection présidentielle comme souhaité par le pouvoir et une autre partie de la classe politique.
La réunion sera sanctionnée par un document de travail qui sera proposé à d’autres formations de l’opposition. Avant ce sommet, deux autres réunions se sont tenues les deux semaines précédentes. La première avait regroupé une dizaine de partis politiques autour, notamment, de la nécessité de libérer Louisa Hanoune, emprisonnée depuis le 9 mai dernier à la prison militaire de Blida. La deuxième a regroupé des représentants de ces formations politiques autour d’une partie de la direction du FFS acquise à Ali Laskri. Cette dernière a produit, la semaine dernière, un document destiné à l’ensemble de la classe politique. Pour les partis réunis autour de l’organisation de la “transition politique”, “la transition démocratique n’est pas un choix.
Elle est de l’ordre de la nécessité”, a noté le document, pour qui “le rassemblement des forces de l’alternative démocratique” peut constituer “une alternative” capable de “traduire” les profondes aspirations populaires. “Il est vain de croire à l’existence d’une issue positive à ce conflit dans le cadre de l’ordre actuel. Ni le pouvoir ni ses diverses excroissances ne sont en mesure de constituer un recours”.
Pour constituer une alternative au régime, les partis politiques de cette mouvance ont lancé un appel à “d’autres acteurs politiques, aux syndicats autonomes, au mouvement associatif, ainsi qu’aux personnalités nationales indépendantes et à la communauté algérienne à l’étranger, qui se reconnaissent dans cet appel à se joindre à cette initiative de concertation et de dialogue sans préalable”.
Ali Boukhlef