Rien ne va plus entre les deux candidats, pour la présidence de la FAF, Kheïreddine Zetchi l’actuel président de la FAF, et le membre de l’ancien bureau fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF), Walid Sadi.
En effet, walid Sadi, a lancé sa campagne électorale en accusant, le bureau fédéral actuel, de vouloir introduire des amendements des statuts de la fédération de football avant le prochain scrutin.
Le candidat a appelé le Ministre de la Jeunesse et des Sports à intervenir pour arrêter le processus de réformes des lois que veut entreprendre la FAF à la veille de son assemblée générale élective.
“J’ai l’honneur de vous lancer un appel pressant en vue d’empêcher la direction actuelle de la Fédération algérienne de football d’introduire une quelconque initiative visant la modification des statuts de la fédération à la veille du renouvellement de sa présidence et au motif d’une recommandation de l’instance internationale du football, à savoir la FIFA« , a écrit, walid Sadi dans sa lettre envoyée au Ministère de la Jeunesse et des sports.
Avant d’ajouter, » l’éthique et la morale veulent qu’aucun prétexte, ni aucun mobile ne doivent être invoqués pour servir des intérêts personnels ou empêcher l’aboutissement d’un processus électoral libre, juste et transparent ou de recourir au droit pour faire passer des passe-droits », Justifie Walid Sadi.
L’ancien membre du bureau fédéral de la FAF pendant deux mandats (2009-2012 et 2013-2016), estime que, « c’est malheureusement ce qui risque de se produire au cas où la présidence de la FAF viendrait à initier un quelconque amendement à ses statuts à la veille de sa fin de mandat sous prétexte d’une injonction de la FIFA, alors que des fédérations africaines de football, à l’instar de ses homologues du Sénégal et de la Mauritanie, candidats à la présidence de la CAF, ont préféré reporter l’exécution de cette injonction après le déroulement des élections programmées ».
Par conséquent, le candidat interpelle le ministre de la Jeunesse et des sports Sid Ali Khaldi, et l’invite a vite réagir et à user son autorité afin d’empêcher l’amendement, et veiller à ce que ces modifications ne soient pas un motif de rejet de sa candidature.
Zetchi et la FAF ripostent
La fédération Algérienne du Football a vite réagi, en effet, dans un communiqué rendu public, la FAF a dénoncé « une guerre inlassable contre la Fédération algérienne de football », affirmant que « certains cercles continuent à user de désinformation et de gros mensonges dans le seul but de manipuler l’opinion sportive et de dénigrer l’instance fédérale ».
La FAF, a nié et a réfuté catégoriquement toutes tentatives de barrer la route à de potentiels candidats.
Afin de justifier, et mettre fin aux rumeurs qu’elle considère de « grossière manipulation « , la FAF, a rappelé dans son communiqué 3 point à retenir :
- 1. Le document portant amendement des statuts de la Fédération algérienne de football, dans sa mouture finale, a été transmis au Ministère de la jeunesse et des sports en date du 11 juin 2020 par courrier porteur et par courriel, comme l’a si bien souligné le Président de la FAF lundi 1er février 2021 lors d’un point de presse au Centre technique régional de Sidi Bel-Abbès.
- 2. Dire aujourd’hui que la FAF va encore retoucher ce document n’a qu’un seul but, celui de semer le doute dans certains esprits et bloquer le processus d’amendement des statuts tel que demandé par la FIFA et engagé depuis le mois de novembre 2019.
- 3. Si la FAF a choisi la voie d’amender ses propres statuts et de les mettre en conformité avec ceux de la FIFA et de la Loi algérienne, c’est pour, justement, mettre fin à certaines pratiques usitées par le passé, ayant comme objectifs de privilégier des intérêts étroits et avantageux au détriment de l’intérêt général du football national et des règles de transparence, d’équité, d’intégrité et de bonne gouvernance.
La guerre froide entre les deux candidats est donc officiellement lancée, a quelques jours de ce scrutin majeur pour l’avenir du football Algérien, en attendant ce que proposera dans sa campagne, l’autre troisième candidat, l’ancien président de la Ligue de football professionnel (LFP) Mahfoud Kerbadj.