Le nouveau président de la Fédération algérienne handisport (FAH), Mohamed Hachefa, a retenu dans son programme beaucoup de projets qu’il compte réaliser durant le prochain mandat olympique (2017-2020), tout en assurant la continuité de ce qui a été accompli jusqu’ici par les responsables qui se sont succédé à la tête de l’instance.
« On est conscient des avancées considérables réalisées par nos prédécesseurs. Pour nous, la continuité sera notre point de départ tout en ayant à cœur de réaliser quelques projets et contribuer avec l’ensemble des acteurs du mouvement sportif à la promotion et au développement des potentialités importantes existantes et qui sont, à mon humble avis, sous-exploitées », a déclaré Mohamed Hachefa dans un entretien à l’APS. Pour atteindre ses objectifs et réussir dans sa mission, le nouveau président de la FAH a élaboré avec son équipe un « riche » programme s’articulant sur plusieurs axes liés les uns aux autres, dont l’orientation des efforts vers les régions reculées du pays qui auront une attention « particulière ».
« On va essayer de toucher ces régions et les accompagner en les faisant bénéficier de formation de l’encadrement et les dotant de moyens matériels et financiers, selon les besoins et nos capacités », a indiqué Hachefa, reconnaissant qu’un potentiel « énorme » existe dans ces régions et qui n’attend qu’une « attention particulière et surtout du soutien ».
Le président compte bien sur l’adhésion de tous, à commencer par son bureau qui, estime-t-il, est « homogène » puisqu’il représente « toutes les tendances et régions ». Animé d’une volonté de bien faire et de remédier aux lacunes constatées dans certaines activités de l’instance fédérale, le nouveau patron de la FAH, élu jeudi à la place de Rachid Haddad, compte entre autres apporter certaines nouveautés dont la domiciliation des championnats.
« La décentralisation des compétitions est primordiale à mon sens, surtout pour nos disciplines phares, à l’image de l’athlétisme. On a constaté que le littoral est privilégié et on trouve anormal que des régions du sud par exemple ne bénéficient pas de cette chance. Si on peut organiser des compétitions dans ces régions, on pourrait déjà attirer l’attention des autorités locales pour aider leurs clubs et athlètes émergeants », a-t-il expliqué.
Du nouveau pour les équipes nationales
D’autres aspects ne sont pas à négliger, selon la nouvelle équipe fédérale, comme la mise en place de mécanismes permettant à tous de pratiquer du sport, le renforcement des structures de base existantes (clubs, cadres, centres spécialisés…), la promotion du sport d’élite basé sur les performances, la promotion du sport féminin à tous les niveaux avec l’encouragement de la création des sections de jeunes catégories et la pratique sportive dans le sud.
S’agissant des équipes nationales, le président de la FAH compte améliorer davantage « les conditions générales de leur préparation afin de leur permettre de réaliser de meilleurs résultats et performances à tous les niveaux », sans négliger leur suivi médico-sportif et le renforcement de la politique de rajeunissement des effectifs des équipes nationales.
Dans le même chapitre, il est préconisé un renforcement des directions techniques au niveau fédéral et de wilaya et assurer le recyclage permanent et continu de l’encadrement des entraîneurs, animateurs et officiels techniques, par des stages de formation et en les dotant d’outils et documents didactiques pour les familiariser avec les aspects spécifiques de chaque type d’handicap.
Ces plans d’action ne peuvent être concrétisés sans un apport financier qui permet aussi d’entrevoir l’avenir avec beaucoup plus d’enthousiasme.
« Il faut réussir à créer l’émulation nécessaire afin d’attirer d’autres sources de financement pour la fédération, en plus de celle des pouvoirs publics. La famille handisport est appelée à grandir avec la création du comité paralympique et cela nous interpelle à chercher d’autres apports de financement afin de maintenir le cap et ensuite aller de l’avant », a conclu Mohamed Hachefa.