Lors d’une réunion au siège du mouvement El Bina à Alger, dix partis politiques ont exprimé leur soutien à la candidature de Abdelmadjid Tebboune pour un second mandat. Cette coalition émergente, initiée par El Bina, marque sans doute la fin de l’alliance précédente formée par le parti islamiste avec le FLN, le RND et El Moustakbal.
La semaine dernière, treize partis politiques se sont réunis dans les locaux du mouvement El Bina pour discuter d’une possible alliance visant à soutenir un candidat consensuel lors de la prochaine élection présidentielle. Étant donné que Abdelkader Bengrina avait précédemment exprimé son soutien à un second mandat pour Abdelmadjid Tebboune, il était prévisible que ce groupe de partis adopterait la même démarche. Pour officialiser cette alliance, neuf formations politiques se sont ralliées hier au mouvement El Bina en publiant une déclaration commune annonçant leur soutien à un candidat consensuel.
Les partis suivants ont rejoint cette alliance : l’Union des Forces Démocratiques et Sociales (UFDS), le Parti du Renouveau Algérien (PRA), El Fadjr El Djadid, le Front de l’Algérie Nouvelle (FAN), le Parti Algérien Vert pour le Développement (PAVD), le Mouvement de l’Entente Nationale (MEN), le Parti de la Liberté et de la Justice (PLJ), le Forum de l’Élite et des Compétences Nationales, ainsi qu’El-Wassit Essiyassi.
Une déclaration commune pour un renouveau national
Dans une déclaration commune, ces partis ont unanimement approuvé la candidature du chef de l’État pour un second mandat, motivé, selon eux, par le désir de permettre à Abdelmadjid Tebboune de disposer du temps nécessaire pour achever les réformes et projets économiques, sociaux, institutionnels et administratifs. L’objectif proclamé est de jeter les bases d’un renouveau national impliquant chaque citoyen algérien.
Les partis ont mis en avant la nécessité d’élire un homme capable de diriger la nouvelle Algérie dans un climat de stabilité et de sécurité. Un candidat qui, selon les critères définis, devra œuvrer à sauvegarder la souveraineté nationale, renforcer la stabilité institutionnelle, consolider l’unité nationale et le tissu social, protéger les valeurs fondamentales de la nation algérienne et rester fidèle au message des martyrs.
Les partis ont également souligné l’importance de consolider la démocratie participative et de promouvoir les libertés individuelles et collectives. Dans le même ordre d’idées, cette nouvelle coalition a plaidé pour la poursuite de la lutte contre la corruption et la réparation de ses effets néfastes sur la nation et les citoyens. Ils ont également mis en avant la nécessité d’accroître la transparence et de renforcer le rôle de l’Algérie en tant que leader sur les scènes régionale et internationale.
Une alliance qui aggrave les divergences avec le FLN et le RND
La constitution de cette nouvelle alliance sous la direction du mouvement El Bina risque d’aggraver les divergences, notamment avec le FLN, le RND et El Moustakbal, avec lesquels son leader avait préalablement formé une coalition. Une lutte de leadership a envenimé les rapports. Ces derniers jours, le secrétaire général du FLN a plusieurs fois reproché à Bengrina d’avoir rompu l’accord convenu entre eux, soulignant que c’est le FLN qui jouera le rôle de locomotive lors de la prochaine élection présidentielle.
En conclusion, cette nouvelle coalition de dix partis en soutien à la candidature de Abdelmadjid Tebboune pour un second mandat marque un tournant significatif dans la politique algérienne. Elle reflète les dynamiques changeantes et les alliances fluctuantes, tout en soulignant l’importance de la stabilité et du renouveau national. La scène politique algérienne reste donc en pleine effervescence à l’approche de l’élection présidentielle du 7 septembre prochain.