Le 18 mars 2022 marque le soixantième anniversaire des accords d’Evian, signant la fin de la guerre de Libération en Algérie et donc l’Indépendance de l’Algérie. Cette date a été commémorée ce samedi 19 mars 2022, par l’Elysée selon le président Emmanuel Macron en présence de témoins de l’époque (appelés, combattants indépendantistes, harkis). Une cérémonie pour « commémorer, pas célébrer », et pour « réconcilier les mémoires » selon l’Elysée.
C’est à cette occasion que l’actuel président français et candidat à la Présidentielle française 2022, prévue dans à peine un mois, a déclaré « J’assume cette main tendue » à l’Algérie, en assumant ces gestes d’apaisement envers l’Algérie, ce dernier est conscient de susciter la controverse surtout venant de candidats d’extrême droite, eux aussi candidats à la cette échéance électorale.
Le président français déclare lors de cette cérémonie commémorative : « Il y aura immanquablement des moments d’énervement, mais nous y arriverons » mais aussi en exprimant son optimisme quant « réconciliation des mémoires » sur la guerre de libération d’Algérie (1954-1962).
Emmanuel Macron continue en déclarant « Beaucoup me diront: vous faites tout cela, mais vous n’êtes pas sérieux parce que l’Algérie ne bouge pas (…) Tous mes prédécesseurs ont été confrontés à la même chose » Mais « je pense que le jour viendra où l’Algérie fera ce chemin ». Le président français a aussi affirmé être prêt à continuer de tenter d’apaiser les relations entre Paris et Alger, même si depuis 5 ans de son mandat qui prend fin en Avril 2022, les relations n’ont pas toujours été au meilleur.
Parmi les gestes d’apaisement du candidat à la présidentielle française, la reconnaissance de la responsabilité de l’armée française dans la mort du mathématicien communiste Maurice Audin et celle de l’avocat nationaliste Ali Boumendjel durant la bataille d’Alger en 1957, restitution des crânes de résistants algériens du XIXe siècle à l’Algérie. Mais aussi une stèle érigée à la mémoire de l’Emir Abdel Kader, héros national algérien du refus de la présence coloniale française, à Amboise (Indre-et-Loire) en France.
Marine Le Pen conteste la date des Accords d’Evian
La date du 18 mars, qui commémore les Accords d’Evian, qui ont signé la fin de la Guerre de Libération d’Algérie est depuis longtemps contestée par le parti de la candidate Rassemblement National (RN) et bien avant cela par le Front National (FN) longtemps dirigé par le père de cette dernière. Selon Marine Le Pen, lors de son intervention hier 18 mars 2022 sur France Inter, cette date est contestée depuis longtemps : « nous contestons depuis longtemps cette date choisie, qui a été imposée comme la fin de la guerre d’Algérie », a-t-elle dit.
Selon la candidate du parti d’extrême droite (RN): « Il y a des dizaines de milliers de harkis qui ont été sauvagement assassinés après cette date. Et je tiens à leur rendre hommage à eux, parce qu’eux ont été particulièrement mal traités par le gouvernement de l’époque, ils ont été mis dans des camps, parfois ils sont morts, ont été mis dans des charniers, leurs enfants n’ont pas été scolarisés ».
