Les présidentielles françaises 2022, une échéance qui approche à grands pas pour la France. La course pour gagner sa place pour le second tour de ces élections est le but de chacun des 12 candidats en lice.
Marine Le Pen, candidate du Rassemblement National à la présidentielle française 2022, à l’instar des autres candidats, enchaine les sorties médiatiques, pour convaincre les français de la viabilité de son projet.
Dans un entretien accordé hier 18 mars 2022, à France Inter, la candidate d’extrême droite, revient cette fois-ci sur les accords d’Evian signés entre l’Algérie et la France il y’a de 60 ans. Ce n’est pas la première fois que Marine Le Pen aborde ce sujet. Cette fois-ci cela coïncide avec le soixantième anniversaire de la signature de ces accords, et à la veille de la commémoration prévue ce samedi 19 mars 2022 à l’Elysée, la candidate RN estime que cette date ne tient pas compte des violences subies par les harkis.
Marine Le Pen conteste la date de commémoration des accords d’Evian
Cette date est depuis longtemps contestée par le parti de la candidate Rassemblement National (RN) et bien avant cela par le Front National (FN) longtemps dirigé par le père de cette dernière. Selon Marine Le Pen, lors de son intervention hier matin sur France Inter, cette date est contestée depuis longtemps : « nous contestons depuis longtemps cette date choisie, qui a été imposée comme la fin de la guerre d’Algérie », a-t-elle dit.
Elle affirme aussi en disant : « Il y a des dizaines de milliers de harkis qui ont été sauvagement assassinés après cette date. Et je tiens à leur rendre hommage à eux, parce qu’eux ont été particulièrement mal traités par le gouvernement de l’époque, ils ont été mis dans des camps, parfois ils sont morts, ont été mis dans des charniers, leurs enfants n’ont pas été scolarisés ».
Toujours selon Marine Le Pen qui enchaine en évoquant les conditions dans lesquelles ont été reçus les harkis en France en disant que c’est « une honte, et tout le monde devrait le penser ». A la question, les mémoires sont-elles irréconciliables ?, la candidate d’extrême droite répond, « S’il s’agit de réconcilier les mémoires en se flagellant devant l’Algérie qui ne cesse de demander des actes de repentance, en ce qui me concerne ce sera non ». Elle enchaine pour conclure : « Sauf si peut-être l’Algérie demande elle-même pardon aux harkis sur la manière dont ils se sont comportés à leur égard, alors là il y aura une vraie réconciliation des mémoires ».
Il est à rappeler que la date de la signature des accords d’Evian est le 18 mars 1962, signant la fin de la guerre de Libération en Algérie et donc l’Indépendance de l’Algérie. Cette date est commémorée par l’Elysée selon le président Emmanuel Macron en présence de témoins de l’époque (appelés, combattants indépendantistes, harkis). Une cérémonie pour « commémorer, pas célébrer », et pour « réconcilier les mémoires » selon l’Elysée.