Plusieurs dizaines de parents d’enfants diabétiques affiliés à l’association Nour de la localité l’ont interpellé pour intervenir, afin d’apaiser la souffrance qu’endurent les bébés et les enfants atteints de diabète de type 1.
Dans une correspondance adressée au premier responsable du secteur et dont une copie nous a été adressée, la présidente de l’association qui fait de la prise en charge et du suivi des enfants diabétiques son cheval de bataille a indiqué que la souffrance des parents qui ne dorment jamais la nuit à cause de la maladie de leurs enfants, ne peut être apaisée qu’avec une pompe à insuline qui sous d’autres cieux n’est plus un luxe. “Les parents d’enfants diabétiques ne dorment pas la nuit, car ils passent la nuit à surveiller la glycémie de leur progéniture.
C’est un véritable calvaire.”, nous dira la présidente de l’association, Dr Hafidha Chérif. Et de renchérir : “Une pompe à insuline facilite la recherche de l’équilibre entre insuline et prise de glucides. Elle peut aussi favoriser la diminution de l’hypoglycémie et du coup l’équilibre du diabète afin d’avoir une meilleure qualité de vie. Des études cliniques ont confirmé que les diabétiques de type 1 passant des multi-injections au traitement par pompe à insuline constatent des améliorations en termes de qualité de vie et de satisfaction au cours de leur traitement.
C’est le meilleur moyen pour mettre fin aux hypoglycémies qui “enveniment” la vie des parents et des enfants”. Par ailleurs, la représentante de pas moins de 200 parents d’enfants diabétiques a tiré la sonnette d’alarme quant à la qualité des nouveaux glucomètres mis depuis plusieurs mois sur le marché ainsi que leur fiabilité. “Ces nouveaux appareils ne traduisent pas réellement l’état clinique du patient.
Sachant que les parents sont responsables de la prise en charge de leurs enfants à domicile, le pronostic vital de ces derniers est mis en jeu”, nous dira Dr Hafidha Chérif. Par ailleurs, des parents d’enfants qui nous ont contactés, ont signalé la qualité de l’auto-piqueur (aiguille) très douloureux sans oublier le nombre de piqûre, à savoir quatre à cinq injections d’insuline et cinq à six injections d’autosurveillance par jour. “Nos enfants ne veulent plus se piquer pour contrôler la glycémie à cause de la douleur.
Leur vie est en danger, car les complications les guettent.” Sur un autre volet, notre interlocutrice a tenu à souligner que des nourrissons diabétiques sont privés de leur droit à l’allaitement. “Qui a le droit de priver un enfant de son droit à l’allaitement naturel à cause de l’absence de pompes à insuline ?
Qui peut voir un nourrisson pleurer, car il a mal des piqûres alors que des solutions existent ?”, s’est-elle interrogée tout en indiquant que dans d’autres pays, le meilleur moyen pour un meilleur suivi et mesure continue tout en apaisant la douleur reste le CGM appelé communément “Free Style Libre”. Il est noté que le nombre de nourrissons diabétiques ne dépasse en aucun cas les 200 patients au niveau national.
FAOUZI SENOUSSAOUI