En visite de travail en Italie, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, a fait une improbable escale à la prison de Tullianum, à Rome. Ce sinistre endroit fut la dernière demeure de Jugurtha, le Roi Numide captif des Romain, avant qu’il ne meurt de faim.
Ramtane Lamamra a surpris plus d’un hier, lors de sa visite qui l’avait amené à Rome. Le ministre des Affaires étrangères a décidé de visiter ce qu’il a qualifié dans un tweet d’un « pan de l’histoire de l’Algérie dont les racines s’étendent au cœur de Rome ». Il s’agit de la prison de Tullianum, ou le roi et guerrier numide Jugurtha fut emprisonné par les romains, après qu’il leur a livré une guerre qui a duré sept ans.
Jugurtha contre Rome, Lamamra contre Macron
Lamamra, dans une publication sur son compte tweeter, a en effet souligné que la prison Tullianum « était le dernier endroit où le roi de Numidie a été emprisonné puis tué ». Le chef de la diplomatie algérienne qui a publié des photos de lui sur place indique également affirmé que le Roi Jugurtha est « le fils de Cirta et petit-fils de Masinissa ». Une histoire qui remonte à « 104 avant JC, après une guerre acharnée contre les Romains qui a duré sept ans », ajoute Lamamra.
En effet, Jugurtha, roi de la Numidie dés 118 av. J.C, a déclaré une guerre sans merci au puissant empire romain. Le roi numide est un personnage charismatique, intelligent et belliqueux. Au sommet de sa gloire, il aurait même crié en sortant victorieux d’une bataille que « Rome est à vendre« . Bien que rusé, Jugurtha fut trahi et livré par Bocchus, son beau-père, en échange du contrôle d’un vaste pan de la Numidie. Le guerrier indomptable fut enchainé et jeté dans la prison. Selon les historiens il est mort de faim.
Cette visite de Lamamra est loin d’être anodine. Elle intervient alors que le torchon brule entre Alger et Paris. Le président Macron, rappelons le, est allé jusqu’à remettre en cause l’existence d’une Algérie avant la colonisation française. Par cette visite hautement symbolique, Lamamra envoie un message fort traduisant l’enracinement de la nation Algérienne dans l’histoire.