TIZI-OUZOU – Le ministre de l’Industrie, Ali Aoun, s’est rendu ce mercredi 9 août dans la wilaya de Tizi-Ouzou pour une visite d’inspection et de travail. Accompagné du wali, Djilali Doumi, le ministre a supervisé un certain nombre d’entreprises du secteur industriel de la wilaya, dont l’ENIM.
Ainsi, vous n’êtes pas sans savoir que l’ENIEM (Entreprise nationale des industries de l’électroménager), ancien fleuron de l’industrie algérienne, traverse depuis plusieurs une zone de fortes turbulences. Endettement, grèves à répétition, chômage technique, menaces de licenciement… Les problèmes s’accumulent.
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Cette situation inextricable a poussé certains experts à suggérer la privatisation de l’entreprise comme ultime plan de sauvetage. Connaissant le sensibilité de cette question, le ministre Aoun a tenu a clarifier les choses lors d’un discours qu’il a prononcé au siège de l’ENIEM, à Oued Aissi.
L’État algérien compte-t-il privatiser l’ENIEM ? Le ministre de l’Industrie répond
Ainsi, Ali Aoun a choisi d’entamer sa visite de travail dans la wilaya de Tizi-Ouzou en se rendant au siège de l’ENIEM pour s’enquérir de près de la situation de l’entreprise et s’entretenir avec ses cadres dirigeants.
Sur place, le ministre de l’Industrie a d’abord déploré le fait que la situation financière déplorable dans laquelle se trouve l’entreprise l’empêche d’exploiter son potentiel de manière optimale. L’ENIEM possède une capacité de production annuelle de 44 000 réfrigérateurs petit format, 130 000 réfrigérateurs grand format, 55 000 cuisinières et 40 000 climatiseurs.
Concernant le volet financier, Aoun a déclaré que les dettes accumulées par l’usine ENIEM poussent l’État à réfléchir sur des pistes à même de lui insuffler une nouvelle dynamique. « Sans un plan de développement et de production, le sort des employés de l’entreprise est menacé », a encore insisté le ministre.
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Ensuite, A. Aoun est revenu sur la question délicate de la privatisation. À ce propos, il affirmera que l’État n’envisage en aucun cas de privatiser l’ENIEM. Toutefois, il n’a pas exclu la possibilité d’établir des partenariats avec des entreprises étrangères ou des opérateurs économiques locaux.
Sur le plan du management, le ministre Aoun a fait savoir qu’à partir du mois de septembre, les cadres dirigeants de l’ENIEM passeront au régime du contrat de performance. Une mesure qui s’inscrit dans les nouvelles méthodes de gouvernance des entreprises économiques.
Par ailleurs, au cours de la même visite, Ali Aoun s’est rendu chez l’unité de produits pharmaceutiques, Aldaph Spa Novo Nordisk, l’usine d’Azazga, Sarl Steel Solide et la compagnie nationale, Electro-Industries.