L’autorisation des fonds étrangers à s’introduire dans la bourse d’Alger peut constituer une alternative pour certaines sociétés nationales qui ont exprimé leur souhait de recourir à des endettements extérieurs.
C’est ce qu’a suggéré i le directeur général de la Bourse d’Alger Yazid Benmouhoub qui était l’invité du forum du quotidien économique d’El Moujahid. Il a regretté le fait que certaines entreprises se retrouvent dans une situation financière qui les oblige à aller s’endetter à l’extérieur, au moment où d’autres solutions existent. « Il faut permettre à des Fonds d’investissements étrangers de venir investir sur le marché national » a-t-il soutenu.
Selon lui, cette solution permettra au marché financier national d’avoir une capacité de financement importante et peut même lui permettre aussi de se connecter à d’autres marchés internationaux ce qui favorisera davantage son dynamisme.
Car avec la crise financière et l’érosion des ressources pétrolières, le gouvernement peine à trouver des solutions pour maintenir le niveau des investissements et supporter toutes les charges. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il a prévu de lancer un emprunt obligataire au mois d’avril prochain, une opération sur laquelle le DG de la bourse dit n’avoir pas encore de données à part le taux de 5% annoncé par le Premier ministre semaine dernière. Par ailleurs, il a rassuré que cet emprunt est « très sur », le fait qu’il est « souverain » émis par l’Etat. Toutefois, l’invité du forum prévoit que « l’emprunt sera ouvert au grand public», sachant que l’Etat est soucieux de récolter les grandes sommes d’argent circulant dans l’informel.
S’agissant de l’avenir du marché boursier Benmouhoub s’est montré très optimistes malgré la très faible capitalisation du marché qui avoisine les 15 milliards de dinars. Mais l’entrée annoncée prochainement de deux autres sociétés Biopharm et la cimenterie de Ain Kbira, donnera un nouveau souffle à la bourse d’Alger qui espère frôler le premier milliard de dollars d’ici la fin de l’année. Ajoutant à cela, l’accès imminent de quelques sociétés publiques autorisées depuis prés de deux ans. A signaler qu’actuellement quatre sociétés sont cotées à la bourse d’Alger, dont deux du secteur public, dont les actions sont très faibles.