L’écrivain algérien, Kamel Daoud, compte à son actif plusieurs Prix prestigieux, auxquels il ajoute cette fois-ci le Prix international de la laïcité 2020. Un prix annuel organisé par le Comité Laïcité République ayant pour but de récompenser les personnes engagées en faveur de la laïcité.
L’auteur à succès a tenu, lors de la cérémonie de remise des Prix de la laïcité dans sa 15e édition, à expliquer le pouvoir que porte chaque mot entre ses lettres, à savoir, la capacité de changer de sens, glisser d’un domaine à l’autre et d’être si expressif et si mystérieux à la fois.
Nous arrivons donc au sens du mot laïcité, qui, pour l’auteur de Zabor ou les Psaumes « il ne s’agit pas seulement de séparer l’Église de l’État, mais la liberté de la mort, la croyance de la vérité, le marchandage de la foi, la violence de l’acceptation, la tolérance de la fuse et le vivre du survivre ».
Un mot et un concept à redéfinir
Le lauréat du Prix international de la laïcité connait très bien la sensibilité du mot « laïcité » dans la société arabe, raison pour laquelle il a également tenu à souligner qu’il faut le dénuer de tout mauvais sens, que lui a conféré « une adversité intolérante » et d’ajouter que « ce sont les intégrismes et les terrorismes qui le définissent, accaparent ce mot, dans leur sournoise conquête du réel ».
Par ailleurs, il estime que ce mot doit être défendu, ou du moins, son sens propre. Dans un siècle envahi par l’intolérance, le sens de la laïcité selon Kamel Daoud est « essentiel, vécu, partagé et prouvé ». La « laïcité » doit également être vite redéfinie pour parer aux catastrophes, selon l’écrivain francophone.