Envolée à une quinzaine de jours seulement du ramadan, les prix de la viande en général et de la viande blanche en particulier connaissent une flambée inexpliquée dans les marchés algériens.
En effet, en l’espace de quelques jours seulement, le prix du poulet a connu une hausse de près de 100 DA, passant ainsi de 280 DA à 380 DA, voire 450 DA le kg dans la plupart des marchés en Algérie.
Le président du Conseil national de la filière avicole (CNFA), El Moumane Kalli, a justifié augmenter des prix des volailles par l’augmentation des prix de leurs aliments sur les marchés internationaux touchés par la pandémie de Covid-19, révélant que les prix du maïs et tourteau de soja, qui représentent 80% de la composition des aliments pour volaille, ont augmenté de manière significative en moins de six mois.
Ce dernier estime qu’il ne s’agit pas d’une flambée de prix, mais seulement d’un «ajustement» du prix du poulet, il explique que la flambée spectaculaire des prix des viandes blanches sur le marché local est la conséquence directe de la crise qui avait frappé, au début de l’année, les marchés internationaux des aliments de volailles.
Dans des déclarations rapportées par « le Soir d’Algérie », le même responsable révélé, « Il y a six mois, le maïs était vendu entre 2 300 à 2 600 DA le quintal. Aujourd’hui, il avoisine 7 000 DA le quintal, soit le double de son prix. Idem pour le soja qui faisait 4 500 à 4 700 DA le quintal. Son prix a pratiquement triplé et oscille entre 11 000 et 12 000 dinars le quintal », précisant que le marche de volaille en Algérie subit les effets de la crise de la crise sanitaire liée à la propagation de la Covid-19.
De sa part, Mustapha Zebdi le président de l’Organisation algérienne de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (Apoce) , a déclaré, «La hausse du prix du poulet est due en partie à l’importance importante du prix de De volaille, mais aussi l’arrêt d’élevage de plusieurs aviculteurs. Le manque de production a engendré justement une baisse de l’offre sur le marché ».
Une flambée à la veille de Ramdhan
Pour les Algériens lambdas, il n ya pas d’autre explication à cette flambée des prix qui a atteint plus de 30% que la surenchère des producteurs et commerçants. Une surenchère liée, sans nul doute pour eux, par à l’approche du mois sacré de ramadan.
«C’est un classique algérien. Les prix de la volaille flambante à la veille de chaque fête religieuse. Les prix reviennent, comme toujours, à la normale dans les jours qui suivront les fêtes », estiment beaucoup de personnes excédées par l’incapacité de l’État à réguler le marché.
Ces flambées continuent une suscité l’engouement et l’indignation de bon nombre de consommateurs de cette viande blanche. Cette variation inopinée présentée chez la majorité des marchands de volailles, notamment à la veille de chaque fête religieuse ou à l’occasion du mois sacré, chamboule de plus en plus les bourses des ménages Algériens.
Afin de faire une telle situation, une campagne de boycott, a été lancée à travers les réseaux sociaux, par des associations et citoyens dans le but est d’alerter sur son prix excessif.