L’économie mondiale a été lourdement impactée par la pandémie de la Covid-19 et les mesures de confinement, mais aussi par le conflit armé entre la Russie et l’Ukraine, qui menace en premier lieu la stabilité des prix des hydrocarbures. Face à la crainte d’une éventuelle pénurie d’approvisionnement, les prix du pétrole connaissent une ascension et enregistrent de nouveaux records chaque jour.
À la lumière de cette instabilité mondiale marquée par le conflit russo-ukrainien, la valeur du pétrole algérien a enregistré une hausse sur les marchés internationaux dépassant les 100 dollars le baril. En effet, au cours de ces dernières 48 heures, le prix du Sahara Blend algérien a augmenté de 2.90 % pour atteindre les 114.37 dollars le baril.
Ainsi, le Sahara Blend algérien a enregistré un nouveau record qui lui a permis de dépasser le brut américain, West Texas intermédiate (WTI), qui a augmenté de 1.85 % pour atteindre les 110.26 dollars le baril ce vendredi, 6 mai.
L’Opep+ décide d’augmenter la production pétrolière
Dans ce même contexte, il convient de rappeler que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) a décidé ce jeudi 5 mai, d’augmenter la production pétrolière totale de l’alliance de 432.000 barils/jour en juin prochain, selon le communiqué publié à l’issue de la réunion qui s’est tenue en visioconférence, en présence du Ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab.
Le même communiqué a indiqué que « cette décision intervient dans le cadre du plan d’augmentation graduelle de la production décidé en juillet 2021 ». En effet, les 23 pays de l’Opep+, dont 13 pays membres et 10 pays producteurs non-membres, ont décidé « d’ajuster à la hausse la production globale mensuelle pour le mois de juin 2022 ».
D’ailleurs, le communiqué de l’Opep+ n’a pas manqué de souligner le fait que « le marché pétrolier était équilibré », notant, dans ce même sens, « les effets persistants des facteurs géopolitiques et des problèmes liés à la pandémie en cours ».
Vers l’augmentation des exportations hors hydrocarbures ?
Les exportations hors hydrocarbures en Algérie connaissent une croissance considérable et pourront atteindre les six (6) milliards de dollars d’ici la fin de l’année en cours, selon ce qu’avait déclaré en mars dernier le président de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), Ali Bey Nasri.
En effet, le port d’Oran a enregistré une augmentation de 185 % du volume des exportations hors hydrocarbures durant le premier trimestre de l’année en cours, et ce, en comparaison à la même période de l’année précédente. « La majorité des exportations ont concerné 545.676 tonnes de clinker, 178.456 tonnes de différents types de fer et 58.115 tonnes de ciment », a révélé la même entreprise portuaire.