Après une fermeture des frontières, en Algérie qui a duré plus d’une année à cause de la pandémie de Coronavirus et qui a touché le monde entier. L’ouverture partielle des frontières a été effective en juin 2021 en Algérie, depuis les voyageurs mais surtout la diaspora algérienne ne cesse de pousser des coups de gueule quant au prix pratiqué vers la destination Algérie, surtout concernant les prix pratiqués par la compagnie aérienne nationale Air Algérie.
C’est dans ce cadre que Le directeur général par intérim de la compagnie aérienne nationale Air Algérie, Amine Debaghine Mesraoua, a répondu à des interrogations des membres de la commission et celles de citoyens intervenus à distance, dans le cadre d’une audition organisée par la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée populaire nationale (APN).
L’intervenant a tenu d’abord, à revenir sur le fait que les prix pratiqués actuellement par Air Algérie sont les mêmes que ceux pratiqués avant la crise sanitaire de la Covid-19. En soutenant par la même occasion, que les tarifs des billets Air Algérie répondent à la logique de l’offre et la demande.
Il affirme dans ce sens en disant : « Il y a onze classes différentes en économique. J’entends des gens dire qu’ils ont trouvé des vols Paris-Casablanca à 30 €, mais il s’agit d’une seule place dans l’avion pas la totalité des billet ».
Puis en rajoutant : « Est-il possible de mobiliser un Airbus sur Paris pour des billets à 30 € ? Nous payons 18 000 da de taxes par passagers. Il y a la redevance sur les passagers sur la sécurité. La passerelle où passent les passagers à Alger coûte 1300 dinars algériens par personne. À Paris, aussi, elle est payante. La société de sécurité qui fait les contrôles ça se paie aussi et c’est inclus dans le prix du billet ».
Pour répondre à la question d’une citoyenne, qui affirme avoir payé un billet Paris-Alger à 1300 Euros, le directeur par intérim en question répond en disant : « C’est impossible. C’est peut-être chez Air France. Même en First classe, il est à 900 € environ », a-t-il dit, en expliquant que « durant la même période de décembre à mars en 2019, nous avions transporté 6 millions de passagers, et on en est à 600 000 actuellement sur la même période. C’est 10 % seulement. La demande est beaucoup plus importante que l’offre », a-t-il expliqué.
« C’est la loi de l’offre et la demande qui exige que les tarifs élevés soient pratiqués. Par exemple, Air France applique le double de notre tarif. Transavia, la même chose ».
Air Algérie ne peut pas faire face à une ouverture totale des frontières
Dans ce sens M. Mesraoua affirme qu’une fois que le nombre de vols aura augmenter, les tarifs seront vu à la baisse automatiquement, en affirmant : « une fois qu’on a plus de fréquences, on va multiplier notre grille tarifaire de sorte à faire baisser les prix. L’idéal pour nous, c’est d’envoyer des avions avec aucun siège vide ».
Le directeur par intérim d’Air Algérie déplore le fait qu’une trentaine d’appareils soient encore inactifs depuis la fermeture des frontières, malgré une reprise partielle, le nombre de vols programmés ne permet pas de faire voler tous les appareils.
Malgré le fait qu’il déplore que 30 appareils soient encore cloués au sol, il dit se contre le fait de rouvrir intégralement les frontières, en déclarant, « Si l’État lui demandait de reprendre le programme habituel, il dirait non vu qu’Air Algérie n’est pas prête pour une réouverture totale des frontières ». En rajoutant, « Cela fait deux ans qu’on n’a pas travaillé. Même avec tout l’entretien, un avion reste un appareil et des problèmes ne sont pas à exclure ».