Après une hausse considérable dans les prix des boissons en Algérie, l’association des producteurs de boissons demande à l’état de revoir les taxes imposées sur les matières premières nécessaires dans la production des boissons et de l’eau minérale.
Sur la question des prix des boissons et de l’eau minérale embouteillées, le président de l’association des producteurs de boissons, Ali Hamani a confirmé que cette hausse est due aux prix élevés des matières premières et de la charge de transport.
« Il y a aussi la révision à la hausse des taxes prévues dans la loi de finances 2022. Nous avons aussi soulevé la problématique. Je ne comprends pas que la TVA soit de 19% pour l’eau et pour de l’achat d’une voiture. Ce n’est pas normal. Dans d’autres pays, il existe plusieurs niveaux de TVA. Il faut savoir aussi que la taxe sur un litre d’eau embouteillée a doublé, passant de 1 à 2 DA », affirme Hamani dans son entretien accordé au quotidien national l’Horizon.
Comme solution pour réduire les prix des boissons, l’association des producteurs de boissons a proposé à l’état, de revoir les taxes imposées sur les matières de bases de ces produits de consommation quotidienne. D’après Hamani, l’association appel l’état à « procéder à la révision en baisse » des taxes exigées sur ces produits de bases et récupérer le manque à gagner par « des recettes générées par la taxation des produits de luxe ».
Selon le président de l’association des producteurs de boissons, pour certaines marques, l’augmentation des prix n’est pas justifiée. « Le problème doit être pris en charge en amont. Les services concernés doivent ouvrir des enquêtes sur ces hausses qui ont touché certaines marques. Il faut comparer le prix de sortie des usines, le prix de vente dans le marché de gros et de détail pour déterminer la responsabilité de chacun ». Affirme Ali Hamani.
Interdiction d’exportation des boissons
Selon le responsable du groupe Golden Drink, Salim Amra, la société aurait investi beaucoup dans une production qui était essentiellement destinée aux exportations prévues vers le Togo, l’Irak, la Mauritanie et la France. L’interdiction de l’exportation aurait un impact direct sur l’entreprise.
Amra avait pris l’initiative de solliciter le ministre du commerce afin de trouver une solution pour le bien économique de ces sociétés. Et il avait demandé une « intervention urgente » avec l’arrivée du Ramadan qui représente une saison où les boissons sont le plus consommer.
Si les exportations ne sont pas débloquées, cela aura un impact direct. Et si les délais ne sont pas respectés et les engagements non tenus, les sociétés seraient dans une difficulté qu’elles n’ont pas prévue.