Les craintes liées à la récession continuent de peser lourd sur les cours du pétrole. Ce mercredi, les prix de l’or noir poursuivent leur baisse à cause des peurs de récession qui menacent la demande, mais aussi en raison du potentiel retour du brut iranien sur le marché.
Selon les chiffres du site OilPrice, ce mercredi 10 août, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a perdu 1.55 % pour s’établir à 94.76 dollars le baril. De son côté, le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en septembre a baissé de 1.49 % pour atteindre les 89.01 dollars le baril.
D’après les analystes, les prix de l’or noir cèdent du terrain à cause des négociations sur le nucléaire iranien. Le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a indiqué hier que « l’Union Européenne (UE) attendait de l’Iran et des États-Unis une décision rapide. Et ce, concernant le compromis final élaboré à Vienne pour sauver l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien ».
Toutefois, l’analyste Stephen Brennock de PVM Energy a estimé que « la plus grande menace pesant sur les prix du pétrole était celle liée à la crainte de la destruction de la demande due à la récession ».
Prix du pétrole : l’état des stocks américains de pétrole bientôt dévoilés
Dans ce même contexte, il convient de souligner le fait que l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) publiera bientôt l’état des stocks américains de pétrole. « Nous pourrions donc avoir une autre surprise à la hausse qui pourrait peser davantage sur le prix comme la semaine précédente », a indiqué l’analyste Craig Erlam.
D’ailleurs, la banque américaine Goldman Sachs avait dévoilé ses estimations pour la fin de l’année 2022. Prévoyant à ce que les prix de référence mondiaux du brut, pour les troisièmes et quatrièmes trimestres de l’année en cours, se situent entre 110 et 125 dollars le baril. Et ce, tout en maintenant ses prévisions de prix pour les horizons 2023 à 125 dollars le baril.
De plus, rappelons que les prix du pétrole évoluent aussi dans un contexte géopolitique marqué par le conflit armé entre la Russie et l’Ukraine. Pas plus tard qu’hier, des livraisons de pétrole russe à destination de trois pays européens via l’Ukraine ont été interrompues après le refus d’une transaction bancaire liée aux sanctions visant la Russie.