Les premiers jours du mois de Ramadan de cette année ont été caractérisés par une forte hausse inédite des prix de plusieurs produits alimentaires, notamment les fruits et légumes.
Face à cette situation, les départements ministériels concernés, à savoir le Commerce et l’Agriculture, tentent tant bien que, mal de justifier ces hausses et de promettre une baisse des prix pour « les prochains jours ».
Ce mardi, c’est le ministre de l’Agriculture Ahmed Hamdani qui s’est exprimé sur la situation du marché de la consommation. Intervenant lors d’une sortie dans des points de vente des fruits et légumes, le ministre a d’emblée reconnu que les prix de certains fruits et légumes ont connu une forte hausse.
À ce propos, il a affirmé que ces prix devront revenir à « la normale » durant les jours à venir avec l’entrée sur le marché des produits saisonniers. Pour ce qui est de la flambée des prix de la pomme de terre et de la tomate, le premier responsable du secteur agricole en Algérie a avancé deux facteurs.
Pour la pomme de terre, Hamdani a expliqué que les conditions météorologiques des derniers jours ont donné une occasion en or aux spéculateurs. Concernant les prix de la tomate, qui ont dépassé les 150 DA, il a affirmé que ce produit n’est pas à sa saison de récolte précisant que son prix, qui commence déjà à baisser aux environs de 100 DA le kilogramme, devra continuer ainsi durant les prochains jours.
La spéculation pointée du doigt
Pointant les pratiques spéculatives de certains commerçants durant les occasions comme le Ramadan, le ministre a indiqué que l’État a pris les mesures nécessaires à même de mettre fin à ces pratiques soulignant que certains spéculateurs font déjà objet de poursuites en justice.
Hier lundi 19 avril, soit le 7e jour de Ramadan, le ministre du Commerce, Kamel Rezig, qui a réagi à cette hausse injustifiée qui a également touchée les prix de la viande rouge et blanche.
Lors d’une réunion, consacrée au suivi de l’augmentation des prix de fruits et légumes, le ministre a donné une série d’instructions aux directeurs quant à l’impératif de renforcer les opérations de contrôle sur le terrain afin de lutter contre les spéculateurs.