Avec la hausse vertigineuse des prix des véhicules neufs devenus inabordables, beaucoup d’Algériens se sont rabattus sur les voitures d’occasion. Cependant, ce marché connaît à son tour une flambée sans précédent. En effet les prix des véhicules d’occasion ont augmenté de près de 50 millions de centimes.
A titre d’exemple, une Dacia de l’année 2013, qui se vendait il y a quelques mois 110 millions de centimes, est proposée aujourd’hui à plus de 160 millions. La petite Picanto, quant à elle, ne descend pas sous la barre des 120 millions de centimes.
Une Golf Volkswagen neuve qui coûtait à l’achat, en 2014, 1,200,000, se vend aujourd’hui, huit ans plus tard, au prix de 1,500,000 da ! La voiture chinoise Cherry QQ dont le constructeur proposait à sa sortie, en 2013, d’offrir une gratuitement à celui qui en achète trois (au prix d’un million de dinar l’ensemble), coûte aujourd’hui plus de cent millions de centimes, quand on arrive à la trouver.
Cette situation fait de l’Algérie le seul pays au monde où le prix des voitures augmente quand celles-ci quittent les stands des concessionnaires.
La hausse des prix des véhicules d’occasion s’explique par plusieurs raisons : la fermeture, pendant une longue période, des usines d’assemblage implantées sur le territoire national ; la faiblesse de l’offre des voitures sur le marché algérien ; le blocage du dossier de l’importation des véhicules neufs…
Par ailleurs, certains concessionnaires multimarques parviennent à commercialiser quelques modèles de véhicules neufs, mais à prix qui battent tous les records.
Ainsi la Suzuki Swift se vend au prix de 330 millions de centimes. Sa petite sœur, la Suzuki Alto coûte, quant à elle, 250 millions de centimes. La Renault Symbol enfin dépasse les 300 millions de centimes !