Le marché de l’automobile est en pleine ébullition en Algérie. Importations débloquées, octroi de licences de commercialisation, fabrication nationale… Plusieurs pôles sont actifs pour remettre de l’huile dans le moteur de l’industrie automobile. Seule ombre au tableau du point de vue du consommateur : le prix. Alors que ces réformes ont été accueillies les bras ouverts par les Algériens, les tarifs des prestations proposées ont nettement refroidi ces derniers.
Face à cette situation ambiguë, l’APOCE (association de Protection et d’Orientation du Consommateur et son environnement) appelle à réétudier les prix qui semblent bien au-delà des moyens du salarié algérien de base.
L’APOCE dénonce les prix des voitures Fiat importées en Algérie
Dans un poste Facebook, l’association a partagé sa réaction quant à l’annonce des prix des voitures Fiat dernièrement. L’APOCE juge les tarifs « surprenants et inattendus » et en appelle aux autorités compétentes pour réguler la grille tarifaire.
Faire correspondre les prix des voitures avec le budget du citoyen algérien moyen est la préoccuppation première de l’association. Au-delà d’être inaccessibles, l’inquiétude principale de l’APOCE concerne l’influence de ces tarifs sur le marché automobile future. Si les autres enseignes auto qui rejoignent le parc algérien prennent ces prix comme référence, l’Algérien lambda pourrait bien se retrouver dans l’impossibilité d’acquérir un véhicule. Pour rappel, les prix annoncés par Fiat pour ses modèles commercialisés en Algérie sont les suivants :
- Fiat 500 entre 2.635.000 Da TTC et 2.920.000 Da TTC ;
- 500 X entre 3.790.000 Da TTC et 4.060.000 Da TTC ;
- Tipo à partir de 2.995.000 Da TTC ;
- Scudo à partir 3.970.000 Da TTC ;
- Ducato entre 4.120.000 Da TTC et 4.590.000 Da TTC.
C’est le prix de la Fiat 500 qui a le plus surpris le peuple. La petite citadine cible un public jeune de par son design. Son format compact est plus adapté à une utilisation solo qu’à celle d’une famille nombreuse. En raison de ça, les acheteurs algériens s’attendaient à un tarif beaucoup plus bas que celui proposé. L’APOCE, quant à elle, ne considère pas ces chiffres comme référence et continue de revendiquer une baisse des prix pour faciliter aux foyers à revenus moderé l’accès à un véhicule.
L’APOCE en appelle à Fiat pour réguler ses prix
Toujours dans l’optique d’aligner les prix avec le pouvoir d’achat réel de l’Algérien, l’APOCE appelle les acteurs du secteur à fixer des prix « plus légitimes ». L’association demande à ces derniers de se conformer aux privilèges accordés par l’Etat, notamment l’octroi des premières licences de commercialisation. En effet avec ce geste, le Gouvernement fait des quelques concessionnaires sélectionnés les seuls acteurs d’un marché sans concurrence, où la demande dépasse l’offre. Un avantage de choix qui, selon l’association, devrait etre pris en considération dans le calcul des prix.
Pour conclure l’APOCE appelle les pouvoirs publics à accélérer l’octroi d’autres licences, notamment au groupes asiatiques, pour favoriser la concurrence des prix.
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