Après la subite baisse qui a plongé l’économie nationale dans une crise, les prix du pétrole, après bien des fluctuations, ont enregistré une hausse notable. Bien que cette hausse ait été freinée par l’apparition du variant Omicron, voilà que des spécialistes prédisent une nouvelle hausse, qui risque de porter le prix du baril au-dessus des 100 dollars.
C’est Goldman Sachs, une banque américaine, qui a fait savoir par la voix de Damien Courval, son responsable de recherche énergétique, que la demande mondiale de pétrole va connaitre un pic en 2022. Une hausse qui va se poursuivre également en 2023.
Cette prévision, si elle se concrétise, va porter le prix du baril au-dessus des 100 dollars américains, affirme le même spécialiste.
Un baril à 110 dollars ?
Selon ce spécialiste, la hausse des prix du pétrole va répondre à deux dynamiques distinctes. La première est l’inflation dans les services pétroliers. « Les coûts d’extraction risquent donc d’augmenter à mesure que les compagnies vont pomper davantage, ce qui pourrait se répercuter sur les prix finals », fait-il savoir.
La deuxième dynamique est celle liée à “l’offre de pétrole » qui pourra ne pas répondre à la demande lors de l’après-covid. Ce déséquilibre risque de donner des ailes au prix du pétrole qui pourront atteindre les 110 dollars, calcule Damien Courval.
Malgré ces prédictions qui ne vont pas manquer de porter secours à une économie algérienne en détresse, l’équilibre budgétaire de l’Algérie aura besoin de plus que cela. Il faudrait un baril à 141,6 dollars pour que l’Algérie rééquilibre son budget en 2021.
Il est rappelé que la loi de finances 2022 mise sur un prix de référence de 45 dollars le baril, et sur un prix du marché ne dépassant pas les 50 dollars. Le ministre des Finances, Aimene Benabderrahmane estime donc qu’il n’y a pas de garantie que les prix du pétrole ne vont pas enregistrer une nouvelle baisse en 2022.