Les cours du pétrole inscrivent un record ces derniers jours. Le prix du baril est au plus haut depuis 2014. Une situation profitable pour les pays producteurs, mais qui témoigne toutefois d’une fragilité, vu que le maintien de tels prix dépend de plusieurs facteurs et incertitudes.
Le prix du baril de Brent a passé, hier mercredi, le cap des 90 dollars. Une première, depuis le choc subi en 2014. Hier, aux environ de 17 h 00 le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars avait atteint 90,02 dollars, à Paris.
À Londres, Un baril de Brent de la mer du Nord s’échangeait hier dans l’après-midi à 90,42 dollars, son plus haut record depuis octobre 2014.
Vers un baril à plus de 100 dollars ?
Galvanisé par les incertitudes qui règnent autours de la crise sécuritaire en Ukraine et à l’évolution du conflit au Moyen-Orient, les cours du pétrole, boostés par la dissipation des craintes concernant le variant Omicron, s’envolent plus vite que prévu.
Selon plusieurs spécialistes, la piste d’un baril à plus de 100 dollars n’est pas à écarter, bien au contraire. « Le marché intègre le risque de nouveaux épisodes géopolitiques à la frontière russo-ukrainienne…. de nouveaux développements pourraient entraîner des sanctions, ce qui réduirait les quantités de gaz naturel et de pétrole disponibles au niveau mondial », argue Bart Melek, responsable de la stratégie matières premières chez TD Securities.
Selon plusieurs spécialistes, la hausse des prix du pétrole était attendue, et le fait que les cours dépassent le cap des 100 dollars pourrait n’être qu’une question de temps.