Dans un contexte d’inflation mondiale et de flambée des prix de l’énergie à cause de la guerre en Ukraine, l’OPEP+ a décidé de revoir à la baisse la production globale de l’alliance pour le mois de novembre, et ce, afin de soutenir les prix du pétrole qui adoptaient une tendance baissière. Toutefois, les cours de l’or noir restent en difficulté.
D’après les chiffres du site spécialisé OilPrice, ce vendredi 14 octobre 2022 vers 16:00, les prix des deux référents mondiaux de pétrole, à savoir le Brent de la mer du Nord et le West Texas Intermediate (WTI) américain, ont affiché de nouvelles baisses.
En effet, le baril de Brent de la mer du Nord a perdu 2.82 % pour atteindre les 91.75 dollars le baril, tandis que le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain a plongé de 3.16 % pour s’établir à 85.95 dollars le baril.
De son côté, le baril du Sahara Blend algérien a observé une hausse ce vendredi 14 octobre. Après avoir enregistré une légère baisse mercredi dernier, le baril de brut algérien s’est repris et a gagné 1,02 % pour atteindre les 95.19 dollars le baril, a encore précisé le même site.
Vives tensions entre les États-Unis et l’Arabie saoudite
La récente décision de l’OPEP+ de réduire la production de l’alliance de deux (2) millions de barils par jours en novembre prochain, n’a pas fait l’unanimité et a suscité la colère du Président américain, Joe Biden.
Alors que la décision de l’OPEP+ avait pour but de soutenir les prix de l’or noir qui avaient atteint les plus bas niveaux au cours des dernières semaines, la Maison Blanche y voyait un revenu conséquent pour la Russie pour financer la guerre en Ukraine. « Il y aura des conséquences pour ce qu’ils ont fait avec la Russie », avait lancé Joe Biden mardi dernier.
Étant le premier exportateur de pétrole au monde, l’Arabie saoudite a rejeté les accusations américaines de connivence avec la Russie contre les Occidentaux. D’ailleurs, hier, le ministère saoudien des Affaires étrangères a assuré que la décision de l’OPEP+ était motivée par des « considérations économiques » visant à « protéger l’économie mondiale de la volatilité des marchés pétroliers ».
D’après les analystes, cette crise entre les États-Unis et l’Arabie saoudite « est une fracture et non une rupture », car les deux pays ont besoins d’un de l’autre. En outre, ils ont indiqué que ce n’est pas la première période de froid et de tensions que traverse la relation américano-saoudienne, faisant référence à d’autres crises survenues par le passé.