Prix du pétrole : vers un baril à 120 dollars ?

Prix du pétrole : vers un baril à 120 dollars ?

Depuis quelques mois, les prix du pĂ©trole connaissent une hausse qui a redonnĂ© vie aux caisses vides des pays producteurs Ă  l’instar de l’AlgĂ©rie. En Europe, ou la majoritĂ© des pays sont friands d’Ă©nergie, la situation est inquiĂ©tante depuis que la crise a Ă©clatĂ© aux frontières de l’Ukraine.

Poutine a rĂ©ussi Ă  crĂ©er la panique en Europe, et dans la foulĂ©e, contribuĂ© Ă  la hausse des cours du pĂ©trole. Ces derniers ont dĂ©passĂ© la barre des 90 dollars pour la première fois depuis 7 ans. Selon plusieurs experts, cette hausse n’est pas près de s’Ă©vanouir, notamment si la crise persiste en Ukraine.

C’est le cas chez JP Morgan, ou l’on table sur un baril Ă  plus de 120 dollars si les livraisons russes vers l’Europe, dĂ©jĂ  diminuĂ©es, s’amenuisent davantage, pour des raisons politiques, mais aussi, probablement, Ă  cause d’un conflit armĂ© que certains jugent inĂ©vitable.

« Toute perturbation des flux de pĂ©trole en provenance de la Russie, et ce, dans un contexte de faible capacitĂ© de stockage dans d’autres rĂ©gions du monde, pourrait facilement faire grimper les prix du pĂ©trole Ă  120 dollars », a Ă©crit Natasha Kaneva, responsable de la stratĂ©gie mondiale des matières premières chez JP Morgan, dans un rapport publiĂ© hier mardi.

150 dollars le baril : vers un nouveau record ?

JP Morgan a Ă©galement affirmĂ© que si les livraison russes des hydrocarbures vers l’Europe se rĂ©duisent de moitiĂ©, alors le prix du baril atteindra les 150 dollars. Il est Ă  rappeler que le record a Ă©tĂ© atteint en 2008, quand le prix du baril avait dĂ©passĂ© les 147 dollars.

Le Brent a dĂ©passĂ© les 94 dollars la semaine passĂ©e. Et mĂŞme s’il a reculĂ© Ă  91 dollars ces derniers jours, il est clair que la crise en Ukraine est un facteur dĂ©terminant qui risque de susciter une flambĂ©e jamais constatĂ©e depuis la dĂ©couverte de l’or noir.

En plus du pĂ©trole, la Russie dĂ©tient aussi le levier du gaz. « Une perturbation des exportations sur l’un des principaux gazoducs pourrait placer le bilan gazier europĂ©en dans une situation prĂ©caire, d’autant plus que 2022 a commencĂ© avec des stocks de gaz europĂ©ens record », avertit JP Morgan.