La hausse exagérée des prix du poulet semble avoir de beaux jours devant elle. Malgré la campagne de boycott de ce produit, à laquelle ont appelé plusieurs organisations, les éleveurs préfèrent jouer la sourde oreille et optent pour une solution à l’encontre des attentes des consommateurs.
S’il en demeure assez difficile, voire impossible d’évoluer la campagne de boycott à laquelle ont appelé plusieurs organisations de protection du consommateur, dont la célèbre et active Apoce, les premières réactions commencent à surgir.
En effet, les éleveurs et les intermédiaires de vente du poulet vivant se sont mis d’accord afin de réduire la production et de maintenir leur marge bénéficiaire dans une courbe ascendante, rapporte ce samedi le quotidien arabophone Echorouk.
D’ailleurs, les résultats de ces mesures commencent à apparaitre ; le kilogramme du poulet au niveau des abattoirs a grimpé encore une fois à hauteur de 500 DA à Oran, indique la même source. Ce prix peut aisément être généralisé à l’ensemble du territoire national.
Ce prix exorbitant, ayant enregistré une hausse de 100 % par rapport aux mois précédents, est appelé à connaitre d’autres hausses, selon les vendeurs détaillants de cette matière, d’au moins à court terme.
Une décision va à l’encontre des attentes des consommateurs
Il s’agit, selon eux, de la répercussion de la décision des éleveurs et des intermédiaires (grossistes) du poulet. Ces derniers se sont mis en accord de baisser la production en gardant la même marge bénéficiaire. Cette décision va à l’encontre des attentes des consommateurs qui espéraient voir les prix redevenir à la normale, notamment après les appels au boycott.
Ceci dit, des échos circulant auprès des commerçants indiquent que le boycott des produits avicoles, auquel un certain nombre d’abattoirs se sont joints pendant un certain temps, va s’étendre davantage à partir de cette semaine.
Cela devra intervenir suite à la baisse drastique de la consommation de cette matière. Face à cette situation, plusieurs propriétaires d’abattoirs font déjà recours à d’autres offres de ventes afin d’écouler leurs stocks. Ces derniers font, en effet, recours à hacher ou mariner leurs stocks de viande blanche afin de pouvoir les écouler.
Dans ce sens, ils affirment à l’unanimité qu’ils ne pourront pas continuer à traiter avec les distributeurs avec les mêmes coûts, d’autant que les pertes des commerçants détaillants se multiplient davantage. Force est de constater qu’il s’agit de la spéculation dans toute sa splendeur.