Les fruits locaux de saison qui étaient autrefois le plaisir préféré des consommateurs algériens sont maintenant devenus inaccessibles en raison de leurs prix élevés, rivalisant avec les fruits d’importation.
Les raisins, Les pastèques, melons et autres fruits caractéristiques de l’été se font de plus en plus rare sur les tables algériennes en raison de la difficulté à les trouver à des prix raisonnables sur les marchés.
Même la figue de Barbarie, connue pour être à la portée de tous, a subi une augmentation de ses prix. En dehors des tarifs pratiqués, les consommateurs se plaignent également de la mauvaise qualité des fruits disponibles.
Marché des fruits en Algérie : hausse des prix, qualité moindre, quelles sont les causes ?
Peu à peu, le marché des fruits de saison se transforme en un marché pour les « riches » d’après certains citoyens. Avec des prix moyennant les 300 DA/kg, certains fruits sont désormais hors de portée des consommateurs à revenu moyen et faible.
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La pastèque et le melon, les fruits préférés des Algériens en été, sont affichés désormais à 150 DA/kg en moyenne, rendant leur acquisition difficile pour les bourses moyennes. Le raisin avoisine quant à lui les 450 DA/kg, alors que la peche néctarive est proposée à 400 DA/kg. La poire, dont le prix atteint les 600 DA/kg, s’inscrit officiellement dans la liste des fruits inaccessibles aux bourses moyennes.
La figue de Barbarie, appelée communément « le fruit du pauvre » a, elle aussi, vu son prix grimper. Vendue auparavant à 5 DA, la pièce n’est plus cédée à moins de 20 DA désormais.
Face à cette situation, certains ont dû se tourner vers les jus de fruits comme alternative. Au-delà du prix, beaucoup regrettent de ne plus pouvoir savourer de fruits aussi bons qu’avant à cause de la baisse subite de la qualité de ceux-ci. Une régression qualitative que les agriculteurs ne savent s’expliquer, mais qui pourrait être due aux conditions météorologiques particulièrement singulières de cette année.
Une production faible et un rendement inadéquat
Cette crise affecte également les agriculteurs et les commerçants. D’après ces derniers, le faible niveau de production cette année est en partie dû aux changements climatiques et aux pluies tardives survenues au printemps.
Les températures extrêmes ont par ailleurs nui à la qualité des fruits, notamment les raisins et les figues, en créant des chocs thermiques entre le jour et la nuit pendant le printemps dernier.
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L’apparition de champignons et de maladies bactériennes à l’automne dernier a aggravé davantage la situation. Certaines cultures d’agrumes ont également été durement touchées, avec des pertes atteignant jusqu’à 60 %.
Tous ces phénomènes ont affecté le rendement des cultures, créant des pénuries. Les commerçants tentent de maintenir un certain équilibre, mais la demande dépasse largement l’offre, entraînant ainsi des hausses de prix significatives.
Il est primordial que des mesures visant à renforcer la production agricole et à mieux gérer les effets des changements climatiques soient prises, afin d’assurer la disponibilité et l’accessibilité des fruits locaux pour tous.