L’Algérie a entamé les procédures d’appropriation de la Grande mosquée de Paris (GMP), ce qu’a démenti le recteur du lieu de culte, Dalil Boubakeur. Ce dernier a démenti cette procédure, soulignant que toutes les activités de sa mosquée «s’inscrivent dans le cadre de la loi française» et que «son statut n’a, actuellement, subi aucune modification». «Toutes spéculations ou informations contraires ne sont qu’une vue de l’esprit journalistique, et donc nulles et non avenues», a-t-il affirmé. Le recteur a, toutefois, fait état d’ «un projet» qui « étudierait la perspective juridique d’une fondation franco-algérienne dont le but viserait à préserver le patrimoine des biens et lieux de culte de l’Algérie en France, mais aussi à développer des actions culturelles en direction de la communauté».
Premier lieu de culte musulman construit en France métropolitaine, en hommage aux dizaines de milliers de soldats musulmans morts pour la France, lors de la Première Guerre mondiale, la GMP est gérée par une «société des Habous et des Lieux Saints de l’Islam » de droit français (loi 1901), présidée par Dalil Boubakeur. L’Algérie assure un financement de deux millions d’euros à la Grande mosquée de Paris, qui est le symbole de l’Islam en France, pays de la plus grande Communauté musulmane d’Europe. La fédération de la GMP compte une centaine de mosquées parmi quelque 2.500 lieux de culte musulman sur le territoire français.