Nouvel épisode d’audition pour l’ex-homme fort du pouvoir, Said Bouteflika. Après l’affaire de Temmar, place au procès du financement du 5e mandat de son défunt frère Abdelaziz.
Le premier jour du procès dit du « 5e mandat » n’est pas passé inaperçu. En effet, il a été marqué par l’audition de Said Bouteflika qui s’en est pris à l’ancien chef d’État-major de l’armée, le défunt Ahmed Gaid Salah.
L’ancien conseiller d’Abdelaziz Bouteflika n’a pas mâché ses mots. Face au juge, Said a accusé le défunt Gaïd Salah d’avoir porté atteinte à son honneur ainsi qu’à celle de sa famille.
« Le peuple algérien doit savoir que j’ai été incarcéré à El Harrach pour attenter à mon honneur et ma probité, qui constituent mon seul capital. Il s’est passé ce qui s’est passé le 22 février 2019 », a lancé Saïd Bouteflika.
« Le chameau avait en face de lui un cheval de race et il l’a pris pour un dromadaire. Et il a commencé à critiquer ses bosses. Je parle de Gaïd Salah qui a porté atteinte à mon honneur ! », a-t-il ajouté.
Said Bouteflika risque une nouvelle peine de 10 ans de prison
Poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation, dont « blanchiment d’argent » et « trafic d’influence » ; Saïd Bouteflika risque dans cette affaire une lourde peine de prison.
En effet, le procureur de la République près le Tribunal de Sidi M’hamed (Alger) a requis une peine de 10 ans de prison ferme à l’encontre de Saïd Bouteflika. La même peine a également été requise contre l’homme d’affaires Ali Haddad.
Le représentant du parquet ne s’est pas arrêté là. Il a aussi requis une amende de 3 millions de dinars à l’encontre de Saïd Bouteflika et Haddad avec la confiscation de tous les biens immobiliers et mobiliers.