Le procès en appel des affaires de montage automobile et de financement occulte de la campagne électorale d’avril 2019 de Bouteflika, a été ouvert hier samedi 9 janvier à la Cour d’Alger.
Lors de son audition, l’ancien premier ministre Abdelmalek Sellal a nié toutes les charges retenues contre lui. Il s’agit notamment « d’octroi d’indus privilèges, abus de fonction, conflits d’intérêts et blanchiment d’argent ».
L’ancien responsable a affirmé qu’il travaillait « conformément à la loi » d’autant que l’État avait « encouragé à l’époque le montage automobile pour réduire l’importation qui coûtait 7 milliards de Da par an ».
Sellal n’a pas manqué de charger l’ancien ministre de l’Industrie Abdeslam Bouchouareb (en état de fuite), qu’il a tenu pour responsable des dépassements commis dans le dossier du montage automobile.
D’ailleurs, il a affirmé avoir demandé le limogeage de Bouchouareb à la tête du ministère de l’Industrie, une demande qui n’avait pas trouvé une réponse favorable.
Selon lui, à l’époque où il avait été premier ministre, « seulement les dossiers de Sovac et Tahkout avaient été examiné au niveau du Conseil national de l’investissement (CNI) ».
Les révélations fracassantes d’Ahmed Ouyahia
Lors du procès, l’ancien premier ministre Ahmed Ouyahia, également impliqué dans l’affaire, a fait des révélations inédites et qui ont suscité une vive polémique.
Ahmed Ouyahia reconnu qu’il avait reçu des lingots d’or comme cadeaux des princes et émirs du Golfe, et qu’il les avait revendues au marché noir. Selon lui, des dizaines d’émirs des pays du Golfe viennent dans le Sud algérien et font des cadeaux aux officiels.
Il a, en effet, avoué qu’il avait vendu 60 lingots d’or, reçus comme cadeaux par les princes de 4 pays du Golfe alors qu’il était en fonction, affirmant qu’il avait vendu ces lingots d’or au marché parallèle (Marché noir) pour 350 millions de dinars.