L’affaire du financement du 5e mandat de Bouteflika refait surface au procès en appel de GB Pharma filiale du groupe Condor des frères Benhamadi.
Poursuivis dans l’affaire, les deux anciens ministres Abdelmalek Sellal et Abdelghani Zaalane ont été auditionnés, ce dimanche, en qualité d’anciens directeurs (2019) de la campagne du 5e mandat du président déchu Abdelaziz Bouteflika. Comme à chaque procès, les deux ex-ministres ont rejeté toutes les accusations de corruption.
De son côté, Abdelmalek Sellal a affirmé que son rôle au sein de l’équipe de la campagne du 5e mandat de Bouteflika était purement administratif.
« Ma mission consistait en l’explication du programme du candidat (…) La mission de gestion des fonds (comptes bancaires de la campagne) a été confiée au défunt Chaid Mahmoud (ancien membre du Conseil de la Nation) », a-t-il dit.
Quant à Abdelghani Zaalane, il a fait savoir que son rôle consistait en l’application du programme de Bouteflika à travers le territoire national.
« Moi, je n’ai reçu aucun don de n’importe quelle partie (…) Je ne sais rien à propos des 31 milliards restants sur les deux comptes (de la campagne) après la démission de Bouteflika », s’est-il défendu.
Les frères Benhamadi, principaux accusés dans l’affaire
Les propriétaires du groupe Condor sont accusé, dans cette affaire, pour participation au financement de la campagne électorale du 5e mandat de Bouteflika via un compte bancaire dédié spécialement pour recueillir les apports financiers de parties sans aucun lien avec l’élection.
Les freres Benhamadi auraient bénéficié auprès des anciens premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmale Sellal de facilitations « jugées illégales » pour la réalisation d’un centre pour brûlés à Skikda par la société « Travocovia », filiale du groupe Condor.