Ce n’est pas la première affaire de justice dans laquelle est impliqué Tayeb Louh, ancien ministre de la justice, sous l’ère Bouteflika.
En effet, hier lundi 28 février, le procès Tayeb Louh et Tarek-Noah Kouninef, a débuté, au niveau du pôle pénal financier et économique au tribunal de Sidi M’hamed (Alger).
Suite à ce procès, le procureur de la République a requis 10 ans de prison ferme assortie d’une période d’inéligibilité de 5 ans contre l’ancien ministre de la justice Tayeb Louh, poursuivi, dans cette affaire, pour plusieurs chefs d’inculpation, notamment abus de fonction, trafic d’influence et entrave au bon fonctionnement de la Justice. Il a également requis 10 ans de prison ferme assortie d’une amende de 1 million de dinars contre Tarek-Noah Kouninef, poursuivi pour abus de fonction, avec confiscation de tous les biens, les fonds et les comptes saisis sur instruction du juge d’instruction.
Tayeb Benhachem ancien inspecteur général du ministère de la Justice, est également poursuivi dans cette affaire, pour les mêmes chefs d’inculpation que Tayeb Louh. Le procureur a requis 8 ans de prison contre l’ancien inspecteur général du ministère de la Justice.
Détails de cette affaire et du procès
Dans sa plaidoirie, le procureur a indiqué que les faits de cette affaire remontaient à 2014 lorsque la société Kouninef avait importé du ciment surfacturé pour bénéficier des avantages douaniers, en témoignent « les instructions données par les accusés Louh et Benhachem et leurs menaces, d’où la non application des mandats d’arrêts et la mise en détention de Tarek Kouninef ». Selon l’APS.
Ce procès qui se poursuit par les plaidoiries des collectifs de défenses, a été entamé par l’audition de l’ancien ministre de la justice qui a rejeté toutes les charges retenues contre lui, affirmant : « avoir été attaché, tout au long de son parcours, à l’indépendance et à l’intégrité des magistrats ».
De son côté, l’ancien inspecteur général du ministère de la Justice, a rejeté tous les chefs d’inculpations retenus contre lui, affirmant avoir « appliqué les instructions du ministre de la Justice ». Toujours selon l’APS.