Proche-Orient : la colonisation, principal obstacle aux négociations de paix en Palestin

Proche-Orient : la colonisation, principal obstacle aux négociations de paix en Palestin

La colonisation israélienne en Cisjordanie reste le «principal obstacle» à la reprise des négociations de paix israélo-palestiniennes, a affirmé, hier, l’Autorité palestinienne après l’appel des Etats-Unis à reprendre au plus vite les pourparlers.

«Israël ne devrait pas se voir offrir la moindre excuse pour poursuivre la construction d’implantations. Nous considérons que toutes les activités de colonisation sont illégales», a déclaré à l’AFP Nabil Abou Roudeina, le porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas. «C’est le principal obstacle sur le chemin de la paix. Israël doit stopper toutes les activités de colonisation immédiatement sans chercher d’excuses», a-t-il ajouté. M. Abou Roudeina réagissait aux propos samedi de la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, qui a soutenu la demande d’Israël de reprendre au plus vite et sans condition les négociations de paix avec les Palestiniens. «Je veux voir les deux parties commencer les négociations dès que possible», a déclaré Mme Clinton, avant une rencontre à Jérusalem avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Elle a estimé que les propositions actuelles de Netanyahu sur une limitation de la colonisation étaient «sans précédent». Ce dernier s’est engagé à ne pas construire de nouvelles colonies en Cisjordanie occupée afin de permettre une relance des discussions de paix. La colonisation qu’Israël refuse de stopper complètement malgré les pressions internationales, constitue la principale pierre d’achoppement à la reprise des négociations. Mais selon Netanyahu, c’est la demande des Palestiniens d’un gel total des colonies qui est un «prétexte et un obstacle» à la reprise de ces discussions de paix.

Le président Mahmoud Abbas a décliné samedi une proposition de Mme Clinton de reprendre les négociations avec Israël sans un arrêt total des colonies juives, lors d’une rencontre à Abou Dhabi. Par ailleurs, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé, hier,les Palestiniens à engager un dialogue de paix sans condition préalable, au lendemain de déclarations similaires de la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton. «J’espère beaucoup que les Palestiniens vont comprendre qu’ils doivent s’engager dans le processus de paix, car c’est dans leur intérêt comme dans le nôtre», a affirmé Netanyahu au début du Conseil des ministres hebdomadaire. «Pour relancer le processus de paix, nous avons facilité la vie quotidienne des Palestiniens et prouvé que nous étions déterminés à faire ce qu’aucun autre gouvernement israélien n’a fait depuis le déclenchement de ce processus il y a seize ans», a-t-il ajouté. Lors d’une conférence de presse samedi à Jérusalem,

Mme Clinton a apporté son soutien à la demande d’Israël de reprendre au plus vite et sans condition les négociations de paix avec les Palestiniens, qui ont rejeté cette proposition faute d’un gel total de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée.

Mme Clinton a en outre indiqué que les propositions de Netanyahu sur une limitation de la colonisation étaient «sans précédent», une rebuffade apparente de la position palestinienne.