La «Flottille de la liberté» devrait amarrer aujourd’hui au port de Ghaza, en dépit des menaces israéliennes. «Nous sommes plus déterminés que jamais», assure Mme Eliza Ernshire, membre du mouvement Free Gaza, organisateur de l’opération.
C’est avec cet esprit combatif que les six bateaux, -contenant 10.000 tonnes d’aides, notamment 100 maisons préfabriquées, 500 fauteuils roulants électriques et de l’équipement médical-, ont quitté hier les eaux territoriales chypriotes.
Selon le président du comité pour la levée du blocus, le député Jamal al-Khoudari, après une halte dans les eaux internationales «à 30 miles nautiques des eaux territoriales (de Ghaza), la flottille se dirigera vers les côtes de Ghaza».
Pour parvenir à leur but, les 700 militants devront affronter les autorités israéliennes dont les menaces planent sur la flottille depuis quelques jours.
Deux des huit bateaux de la flottille ont eu des problèmes techniques. Selon Mme Eliza Ernshire, membre du mouvement Free Gaza, les deux bateaux ont été «délibérément endommagés».
«Ces bateaux n’avaient pas de problèmes mécaniques et avaient subi des contrôles complets», a-t-elle ajouté. Tel-Aviv, qui a perçu cette initiative internationale comme un affront à sa «souveraineté» sur la Palestine, maintient sa position.
Elle promet d’empêcher la flottille de rejoindre les côtes de Ghaza, même en recourant aux moyens extrêmes. «Nous tenterons de les empêcher de s’approcher des côtes de la bande de Ghaza de manière pacifique, mais s’ils cherchent à passer en force nous les bloquerons», a affirmé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ygal Palmor.
Selon l’AFP, plusieurs navires de guerre israéliens ont été déployés au large de la bande de Ghaza. Israël, selon ses déclarations, envisage d’arraisonner les militants et les diriger vers le port israélien d’Ashdod (sud du pays) avant de l’interpeller et les renvoyer dans leur pays.
Les Ghazaouis qui savent que plus rien ne sera comme avant après cette tentative internationale de briser le blocus qui leur a été imposé il y a quatre ans, sont optimistes. Ils se préparent à accueillir la «Flottille de la liberté».
Si les militants réussissent leur défi en parvenant à forcer le barrage israélien, ils seront à tout jamais qualifiés de «héros», l’a affirmé le Premier ministre du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh estimant que «si les Israéliens se conduisent comme des pirates aux yeux du monde et attaquent la flottille, alors nous aurons gagné».
R. M.