Proche-Orient : Le Premier ministre palestinien attendu à Gaza après des concessions du Hamas

Proche-Orient : Le Premier ministre palestinien attendu à Gaza après des concessions du Hamas

Le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah est attendu prochainement à Gaza après l’annonce du mouvement de résistance palestinien Hamas de son intention de remettre le contrôle de la bande au gouvernement de consensus et de son accord pour entamer des discussions avec le Fatah sur la réconciliation et l’organisation des élections générales, a indiqué lundi un haut responsable.

M. Hamdallah va rencontrer à Ghaza des responsables du Hamas et réaffirmer l’autorité du gouvernement sur les ministères, a déclaré à Ramallah un haut conseiller du président palestinien Mahmoud Abbas, Nabil Shaath. «Nous attendons (de voir) les premières étapes sur le terrain. Nous voulons voir M. Hamdallah reçu par le Hamas et les portes de tous les ministères ouvertes», a-t-il poursuivi. «Cela pourrait avoir lieu dans les prochaines 24 heures.»

Il s’agira de la première visite du Premier ministre palestinien dans la bande de Gaza depuis 2015, année durant laquelle une précédente tentative de réconciliation avait échoué. Le Hamas a, en effet, annoncé qu’il était prêt à remettre le contrôle de la bande de Gaza au gouvernement de consensus national dirigé par le Premier ministre Rami Hamdallah et s’est dit favorable à l’organisation d’élections législatives et présidentielle. Le Mouvement a également annoncé la dissolution de son «comité administratif» dans la bande de Ghaza. Le Hamas avait créé en mars dernier ce «comité administratif», formé de sept hauts responsables du mouvement pour gérer les affaires de la bande de Gaza.

Cet organe était perçu par le Fatah comme la «principale entrave» à la réconciliation palestinienne. «Le Hamas invite le gouvernement de consensus national à s’installer immédiatement à Ghaza pour y exercer sa mission (…) dans la bande de Ghaza et accepte la tenue d’élections générales», précise le communiqué. Cette annonce du Hamas a été faite quelques jours après une visite au Caire du secrétaire général du parti, Ismaïl Haniyeh, dont c’était le premier déplacement depuis son élection en mai. L’annonce a été accueillie favorablement par l’ONU et le Fatah. Lundi, le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit a salué «les évolutions positives importantes» vers la réconciliation entre les deux mouvements.

Ces derniers «ont adopté la bonne attitude en privilégiant l’intérêt supérieur de la Palestine», a-t-il indiqué dans un communiqué de l’organisation panarabe. Un accord de réconciliation avait été conclu par les deux parties en 2011, prévoyant la formation d’un gouvernement d’union nationale et la tenue d’élections dans les six mois. Mais des différends avaient ensuite éclaté. Un gouvernement de consensus national avait finalement été formé en juin 2014 sous la direction de Rami Hamdallah.

La bande de Gaza, qui compte quelque deux millions d’habitants, est soumise depuis dix ans à un rigoureux blocus d’Israël, doublé d’une fermeture quasi permanente par l’Egypte de sa frontière depuis 2013.