Comme chacun le sait, les Algériens font face régulièrement à des pénuries de médicaments dans les hôpitaux et les pharmacies, notamment en ce qui concerne l’insuline et les anticancéreux. Pour remédier à cette situation, le gouvernement tente de mettre en place plusieurs solutions : encouragement de la production locale, partenariat avec des sociétés étrangères et importation. Toutefois, cette dernière option a de moins en moins les faveurs des décideurs.
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En visite de travail aujourd’hui (31 janvier 2023) dans la wilaya de Batna, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, a fait savoir que l’État accordera des facilités exceptionnelles pour le démarrage de l’unité de production de médicaments anticancéreux de la commune de Aïn Yagout, en partenariat avec une société indienne. D’ailleurs, les formalités administratives nécessaires au lancement de l’activité ont été accomplies en un temps record de trois jours seulement.
Ali Aoun : Six médicaments absents du marché algérien disponible « très prochainement »
Le ministre a ensuite précisé que l’entrée en production de cette usine, en compagnie de 7 autres sur l’ensemble du territoire, permettra de couvrir 35 % des besoins nationaux en matière d’anticancéreux. Ali Aoun a également ordonné de réduire le délai de mise en service du projet afin de lancer la production de ces médicaments qui font défaut sur le marché « dans les plus brefs délais ».
Au cours de la même visite, le ministre de l’Industrie pharmaceutique a assuré de la disponibilité « très prochaine » de six catégories de médicaments actuellement absents du marché national. Dans ce contexte, le président du SNAPO, Messaoud Belamri, avait auparavant expliqué que la pénurie de médicaments trouvait son origine dans deux facteurs principaux : la hausse des prix des matières premières indispensables à l’industrie pharmaceutique ; le système de vente conditionnelle adopté par certains pharmaciens.
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Pour rappel, le 6 décembre dernier, le ministre de l’Industrie pharmaceutique a indiqué que l’État allait désormais allouer une enveloppe financière de 800 millions d’euros pour la production locale d’insuline et d’anticancéreux. En outre, il a souligné que son département vise à couvrir 40 % des besoins nationaux en ces médicaments d’ici 2024.