Le comédien Kamel Bouakkaz qui a fait rire plusieurs générations d’Algériens, a poussé hier un coup de gueule particulièrement poignant contre les producteurs TV en Algérie. La star de plusieurs séries télévisées, mais aussi de maintes productions théâtrales, n’est pas allé avec le dos de la cuillère.
C’est lors d’un entretien accordé à nos confrères du quotidien Liberté que le comédien s’est confié en dressant un tableau noir du monde des productions télévisées en Algérie. Kamel Bouakkaz s’est également penché sur la tendance qu’ont certains producteurs de limiter leur activité à seul le mois de ramadan.
Les producteurs, tous des escrocs ?
L’artiste algérien, selon Kamel Bouakkaz, « fait face aux obstacles tout au long de l’année, sans même parler de la crise sanitaire ». Il explique que, coté théâtre, que même si un spectacle est monté, « il n’y a pas une politique de distribution », ce qui cause, ajoute-t-il, « des problèmes liés au travail et au déplacements ».
Du côté des productions audiovisuelles, le comédien pousse un véritable coup de gueule. Il déclare que « la majorité des producteurs ne paient plus les gens ». « La majorité des producteurs actuellement sont devenus des escrocs agréés par l’état », lâche, dépité, Kamel Bouakkaz.
Il explique qu’il est facile « de monter une boite de com, faire appel à des comédiens, et à la fin la moitié est payée et l’autre non ». Bouakkaz dénonce aussi les chaînes TV privées, il assure que quelques-unes « ne paient pas » les comédiens. Malgré qu’ils soient eux même payés, il y a des producteurs qui font de même avec leurs employés. Selon le comédien « c’est l’artiste » qui paye les pots cassés à la fin.
Bouakkaz au bout du rouleau
« J’ai des projets, j’ai des idées, mais pour le moment je dis non », lâche l’artiste. Il explique que « quand il entame un projet, il faut qu’il soit mûr ». Il ajoute qu’il a eu plusieurs propositions, mais « je ne suis pas bien moralement, je ne suis pas bien dans ma tête. Je ne peux pas travailler, indirectement je commence à en avoir marre », dit-il.
Bouakkaz dénonce aussi la limitation des activités des comédiens au seul mois du ramadan. Il déclare qu’il « est contre le fait que l’artiste algérien ne travaille que durant le mois de ramadan ».
« Au chômage tout le long de l’année, et quand il reste deux mois pour le ramadan, on l’appelle pour faire des tournages », déplore le comédien. Il confie que lui-même a enchainé des tournages en plein mois de ramadan. « l’épisode d’aujourd’hui tu le regardes demain », lâche Bouakkaz afin de dénoncer, mais aussi d’expliquer les raisons de la médiocrité des programmes.