L’Algérie peine à exporter sa production hors hydrocarbures. Les professionnels de l’agriculture et de l’agro-industrie, réunis, aujourd’hui, à Alger à l’initiative de la Fondation Filaha Innove, déplorent un manque de visibilité sur la question des exportations en Algérie.
Intervenus aujourd’hui au siège de l’Agence Nationale de Promotion du Commerce Extérieur (Algex), organisé également à l’occasion de la tenue du Forum interprofessionnel des fruits et légumes (SIAFIL) le 4 et 7 octobre prochain, les conférenciers ont dressés l’état des lieux sur la question des exportations algériennes.
A ce sujet, Ali Bey Nasri, président de l’Association nationale des exportateurs algériens (ANEXAL) signale un retard flagrant des produits agricoles algériens à rejoindre le marché international. Selon lui, la situation des exportations algériennes hors hydrocarbures est loin d’être réglée. Car dit-il, « il s’agit là d’un problème de fond qu’il faut régler en détail car tout est au stade élémentaire. L’Algérie n’exporte plus rien en dehors des hydrocarbures. Nous sommes loin de nos voisins du Maghreb notamment le Maroc et la Tunisie ». Ce dernier se dira perplexe quant au manque de volonté et de mise en application des mesures prises par l’Etat.
De son côté, le Dr Amine Bensemmane, président de la Fondation Filaha Innove, a voulu mettre en avant la nécessité de protéger le secteur de la production nationale.
Il estime que l’Algérie a de grandes potentialités à faire valoir dans ce domaine pour peu que les hommes d’affaires nationaux saisissent cette chance et s’y impliquent pleinement. Il a annoncé par cette même occasion la tenue prochaine du SIPSA-SIMA, respectivement le Salon mondial des fournisseurs de l’agriculture et le Saloon international de l’élevage, de l’agroalimentaire et de l’agroéquipement du 4 au 7 octobre de l’année en cours.
Pour sa part, Hadj Henni, expert en valorisation des produits agricoles et membre de la même fondation, regrette le fait que l’Algérie perde beaucoup de sa tradition agricole. Néanmoins, il reste optimiste quant à la capacité des algériens engagés sur le terrain de relever le défi.