La crise de la Covid-19 et la rareté de certains produits ne sont plus d’actualité en 2024. Hier, le Conseil des ministres a discuté de la mise à jour de la liste des produits éligibles à l’exportation. Cette réunion a abordé la possibilité de reprendre, d’élargir ou de promouvoir de nouveaux produits pour l’export.
En effet, selon le communiqué officiel, le président de la République a demandé au gouvernement de développer une stratégie intégrée pour l’exportation des produits algériens. Le nombre croissant d’entreprises actives dans ce secteur justifie cette initiative. Tebboune a demandé aux ministres des finances, de l’industrie et du commerce de préparer une nouvelle étude sur la faisabilité et l’efficacité de l’exportation de certains produits algériens.
De plus, Abdelmadjid Tebboune a souligné que l’encouragement des exportations par l’État vise à soutenir l’économie nationale. Cela permettrait également de fournir une source supplémentaire de devises fortes et d’équilibrer la balance commerciale. L’excédent de la production de l’industrie agroalimentaire, ainsi que les carburants et autres produits, iraient donc vers l’exportation.
Les opérateurs économiques attendent l’autorisation des autorités pour reprendre leurs activités d’exportation. Ils ont déjà enregistré des progrès significatifs en termes de contribution à l’économie nationale et de recettes en devises. Une fois l’étude terminée et les autorisations accordées, les choses pourraient revenir à la normale.
Historique des interdictions d’exportation
Pour rappel, l’Algérie avait interdit l’exportation de tous les produits de consommation importés. Cela incluait le sucre, l’huile, les pâtes, la semoule et autres dérivés du blé. L’interdiction touchait également les légumes secs, qui ont connu une crise aiguë durant cette période.
Le chef de l’État avait demandé l’élaboration d’un projet de loi criminalisant l’exportation de ces produits. Cela était juridiquement considéré comme un « acte de sabotage de l’économie nationale ». Les produits interdits à l’époque comprenaient toutes sortes de semoule, farine, sucre et huiles de soja. En plus de ces denrées alimentaires essentielles, il était interdit d’exporter les pâtes alimentaires, l’ail et les masques.
Sami Koli, directeur général de la régulation et de l’organisation des activités commerciales au ministère du commerce et de la promotion des exportations, a expliqué la décision d’interdire l’exportation de certains produits alimentaires. Cela dépendait de matières premières importées en devise et visait à préserver l’intérêt suprême du pays. Selon lui, cette mesure n’était pas défavorable aux opérateurs économiques mais visait à garantir la sécurité alimentaire des citoyens. De nombreux pays avaient pris des décisions similaires en interdisant l’exportation de matières brutes.
Aujourd’hui, les conditions sont favorables pour lever cette interdiction sur certains produits. Cela permettrait aux opérateurs industriels nationaux d’exporter leur production excédentaire. Cependant, la possibilité d’interdire d’autres produits actuellement autorisés reste envisageable. Cela s’explique par l’étude sur « la faisabilité et l’efficacité de l’exportation de certains produits algériens » demandée par le président.