La question de la hausse des prix des produits, notamment de l’agroalimentaire et des fruits et légumes, qui caractérise ces derniers mois le marché algérien continuent de susciter moult interrogations.
Depuis le début de l’année en cours, voire avant, l’on constate la hausse des prix de plusieurs produits alimentaires de large consommation et de première nécessité. Une situation qui ne cesse d’impacter le pouvoir d’achat des Algériens.
Dans une déclaration à Algérie360, le président de l’Association de Protection et Orientation du Consommateur et son Environnement, Dr Mustapha Zebdi a d’emblée affirmé que « les arguments donnés par les différents opérateurs économiques concernant les hausses des prix ne tiennent pas debout ». Dans ce contexte, il cite également « la défaillance et le retard de réaction des organismes de régulation ».
Afin de parvenir, ne serait-ce qu’à préserver les produits de première nécessité, le Dr Zebdi propose de mettre en place des mécanismes de régulation. Chose que son organisation avait déjà proposé aux pouvoirs publics.
« Le plafonnement des prix et la suppression de la TVA »
Il s’agit en premier lieu, selon notre interlocuteur, du plafonnement de la marge bénéficiaire, du moment que le coût initial du produit est variable en fonction des périodes et de plusieurs autres facteurs. Dans ce cas, « une fois que le prix de vente initial est déterminé par le producteur, les intermédiaires ne peuvent plus décider de la marge bénéficiaire déterminée au préalable ».
L’autre proposition du président de l’Apoce consiste à la réduction ou carrément l’annulation de la taxe sur la valeur ajoutée TVA, sur certains produits, notamment de large consommation. Sur ce point, il avance comme argument « la prolifération de l’informel, la non-déclaration des chiffres d’affaires et les transactions sans factures ».
Pour lui, cet argent censé atterrir au trésor public, n’y parvient jamais, d’au moins une partie, à cause des facteurs cités, alors que le citoyen continu toujours d’en supporter les charges.
« Le prix de l’huile de table est plafonné »
Concernant le prix de l’huile de table qui est plafonné, Dr Mustapha Zebdi a indiqué que le ministère du Commerce a envoyé, hier dimanche, une réponse à son organisation stipulant des sanctions contre toute augmentation du prix de cette matière.
Selon lui, le ministère du Commerce a annoncé que « des mesures de sanction seront prises à l’encontre de tout commerçant qui va vendre le produit au-delà du prix plafonné par l’État ».
Dénonçant les pratiques de certains opérateurs, qui ont tendance à revoir les prix plafonnés par l’État, l’intervenant a indiqué que ces mêmes opérateurs n’ont qu’à passer par les voies légales en s’adressant officiellement aux pouvoirs publics.